« The beat goes on » : en scène avec Anthony Ghnassia

Portrait

Anthony Ghnassia n’a que 28 ans et il a pourtant déjà photographié les plus grands artistes de la scène musicale internationale actuelle. De Pharell Williams, à Justice en passant par DJ Snake, le jeune Parisien a su se faire un nom dans le milieu grâce à son talent et son culot. Ce fils de photographe, nous parle de son parcours, de ses souvenirs et de Nikon !

« The beat goes on » : en scène avec Anthony Ghnassia

En étant fils de photographe, le chemin était-il déjà tout tracé pour vous ?

Certes, j’ai toujours grandi et baigné dans le monde de la photo, mais je n’ai compris que vers 15 ans que c’était mon élément – quand j’ai intégré une petite école de photo du 20ème arrondissement (Visuel Formation) après avoir décidé de quitter le système scolaire à la fin du collège. Pendant ces 2 années d’étude, j’ai pu apprendre toutes les bases de la photographie argentique et numérique, faire mes premières séries de photo et vraiment trouver ma voie.

« The beat goes on » : en scène avec Anthony Ghnassia

Visuel formation a donc été la première étape de votre parcours de photographe ?

En effet, en 2007 mon CAP photographie en poche, il était temps pour moi de commencer à aller taper aux portes notamment celles des attachés de presse de Paris, qui pourraient être mon accès au monde de l’événementiel. Après des dizaines de refus, l’Agence Laurent Guyot m’a fait confiance et m’a accrédité sur mon premier événement, les FG DJ AWARDS : David Guetta, Bob Sinclar, Martin Solveig… tous les plus grands artistes de la scène electro étaient présents.

Je décide par la suite d’intégrer l’agence SIPA PRESS. Mon book manquant de matière, je travaille pendant plusieurs mois pour l’enrichir. Je décide même de m’envoler pour le Festival de Cannes, sans aucune accréditation, ni invitation, ni contact pour l’étoffer avec des clichés de ce prestigieux événement. Mon book complété sous le bras, je retourne chez SIPA dont la rédactrice en chef people aime mon travail et me donne mon 1er contrat en tant que photographe professionnel.

Ainsi, pendant 6 ans, j’ai évolué dans tous les événements parisiens puis nationaux les plus prestigieux : avant premières de films, soirées mondaines, concerts et festivals de films réputés.

« The beat goes on » : en scène avec Anthony Ghnassia

2013, nouvelle étape essentielle dans mon parcours ! Tout d’abord l’explosion de DJ Snake sur la scène internationale. Nous travaillons déjà ensemble depuis un moment. Je deviens son photographe attitré, et vais le suivre sur ses tournées à travers le monde. Cette même année, je décide d’ouvrir ma propre Agence :  Vision by AG. S’en suivra un contrat d’ambassadeur avec Nikon, ma signature dans la plus grande agence de presse au monde GETTY IMAGES en 2016,  le lancement de mon site de vente de photo : visionbyagexhibition.com,  des collaborations avec des artistes que j’admire et surtout des milliers de belles images.

« The beat goes on » : en scène avec Anthony Ghnassia

La musique semble avoir une place toute particulière dans votre travail. Vous avez évoqué notamment la collaboration avec DJ Snake, et plus récemment vous avez aussi shooté le groupe Justice. Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?

Avec William (DJ Snake) ce fut très particulier. Je l’ai connu avant son explosion, un vrai lien existe entre lui et moi. Le jour où sa carrière a décollé, il a gardé son équipe « d’avant ». C’est ainsi que j’ai pu le suivre en compagnie de son cameraman Charly, sur les plus grandes scènes internationales ! Puis après plus de 4 années ultra intenses, j’ai décidé qu’il était temps pour moi de relever de nouveaux challenges, et d’avoir plus de temps sur Paris pour pouvoir faire évoluer mon agence. Ainsi Miko Goncalves, un jeune photographe très prometteur a repris le flambeau auprès de DJ Snake.

« The beat goes on » : en scène avec Anthony Ghnassia

Quand à Justice, je suis un grand grand fan du groupe depuis leurs débuts. Je les ai rencontrés à Coachella en 2017 où j’ai fait des photos de leur live. Leur manager, Pedro Winter m’a alors proposé de rejoindre l’équipe sur leur tournée.  Je les ai suivis sur plusieurs dates notamment leur concert à L’AccorHotels Arena. C’était incroyable, un rêve de gosse qui se réalisait !

« The beat goes on » : en scène avec Anthony Ghnassia

Votre meilleur souvenir photographique est-il aussi lié à la musique ?

Absolument ! Coachella 2014, première date de la nouvelle tournée mondiale de Pharrell Williams. Je réalise ce soir-là ma photo préférée jusqu’à ce jour. Accrédité pour le compte d’un magazine, je suis positionné plein axe et je n’ai que les 3 premiers titres pour réaliser mes images. Je suis hyper fan de l’artiste depuis des années, j’ai la pression ! Les premières notes de l’intro retentissent, Pharrell apparait en contre-jour dans un cercle lumineux, je chope l’image parfaite en moins de 1/800s. Cela reste mon meilleur souvenir photographique.

« The beat goes on » : en scène avec Anthony Ghnassia

Mis à part la musique, y a-t-il d’autres thèmes que vous aimez travailler en photographie ?

Je profite souvent des tournées avec les artistes pour m’évader entre les dates.  Sac à dos, boitier en main et je pars en exploration. J’aime photographier toutes sortes de chose, peu importe l’environnement qui m’entoure, je shoote ! La nature, qui est loin du domaine dans lequel je travaille, m’inspire et me captive énormément.

Par ailleurs en travaillant avec Getty Images, j’ai la chance de me rendre sur de très grands événements pour des clients prestigieux tels que la Fondation de Leonardo DiCaprio, l’amFAR, Le Festival de Cannes, etc. J’aime vraiment faire de belles photos de célébrités hors photocall, hors « cadre », c’est un peu ma spécialité !

Quelle place accordez-vous aux réseaux sociaux d’image comme Instagram ?

Instagram fait partie intégrante des métiers de la photographie aujourd’hui. Cela ouvre les portes à énormément de nouveaux talents qui peuvent partager leur travail. Je pense à Jonathan Bertin par exemple. C’est aussi un moyen pratique et rapide de pouvoir échanger avec eux et de découvrir de nouvelles visions au quotidien.

« The beat goes on » : en scène avec Anthony Ghnassia

Vous travaillez avec Nikon, quels boîtiers et objectifs utilisez-vous ?

Nikon fut mon premier boitier numérique à l’école de photo, j’ai fait mes armes sur le D90. Je pense que le feeling du photographe avec son boitier est essentiel : l’ergonomie, la performance, et bien d’autres paramètres sont au centre de ce choix. Pour moi ce fut Nikon.

Je travaille en Nikon D5, D850 et DF avec des objectifs fixes 50 f1.4 , 85 f1.4 , ainsi qu’un 14-24 f2.8, 28-300 f3.5-5.6 et 70-200 f2.8. Mon set préféré pour le live reste mon DF avec le 14-24 et le D850 avec le 28-300. Pour l’événementiel, mon set D5, 28-300 et SB910 est idéal. Je reste hyper autonome grâce à cet objectif très polyvalent !

Un dernier mot sur vos projets à venir ?

Continuer à m’amuser et réussir à ne jamais m’ennuyer dans mon métier. Il y a quelques mois j’ai décidé d’entreprendre de nouvelles choses et de me lancer dans la réalisation. J’ai pu mener à bien déjà 2 clips et tout récemment, j’ai eu pour mission de diriger toute une campagne digitale pour la chanteuse Louane, que j’ai pu suivre sur toute sa tournée et ainsi réaliser des capsules vidéos pour ses réseaux sociaux. Je suis aussi en train de boucler différents projets de livre photo pour des artistes mais je ne peux pas vous en dire plus pour le moment !

Pour le futur, j’ai pour ambition de continuer à évoluer dans la photo, tout en axant mon travail sur la réalisation, un domaine dans lequel je m’amuse énormément !

« The beat goes on » : en scène avec Anthony Ghnassia
Anthony Ghnassia

Anthony Ghnassia

Anthony Ghnassia n’a que 28 ans et il a pourtant déjà photographié les plus grands artistes de la scène musicale internationale actuelle. De Pharell Williams, à Justice en passant par DJ Snake, le jeune Parisien a su se faire un nom dans le milieu grâce à son talent et son culot.

son matériel

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  1. Robert Pfister dit :

    Très bel article et superbe travail du photographe, merci pour ce partage. Robert.

  2. ponchis dit :

    Eh ben c’est vrai : il n’a que 28 ans et c’est déjà un grand de la photo avec des clichés epoustouflants et du beau matériel …