Balade sur les toits de Paris avec Phil à Paname

Interview

Philippe, 37 ans, passionné d’images et amoureux de Paris, a décidé de se consacrer à la photographie des toits de la Ville Lumière pour retrouver le calme et le silence qui lui étaient si chers dans ses montagnes d’origine. Rencontre visuelle avec cet acrobate urbain.

Ballade sur les toits de Paris avec Phil à Paname

Comment êtes-vous arrivé à la photographie ?

J’ai goûté aux plaisirs de l’argentique il y a une bonne vingtaine d’années maintenant. Puis armé de mon petit compact, j’étais un peu le reporter officiel, celui qui fige les vacances et les événements. On me disait souvent «T’as un bon œil, c’est dommage que tu n’aies pas la qualité d’image». Poussé par mes amis et mes proches,  j’ai donc commencé à faire de la photo plus « sérieusement ». J’ai décidé alors d’acheter mon tout premier reflex, un Nikon D90 et de m’investir réellement en me lançant dans plusieurs projets autour de la photo, dont mes escapades visuelles sur les toits de Paris.

Ballade sur les toits de Paris avec Phil à Paname

D’où vous est venue l’envie de partir à la découverte des toits de Paris et de les photographier ?

J’ai passé mon enfance à grimper aux arbres. Je suis né à la montagne et je suis un amoureux de la nature. Rien de mieux que la satisfaction de se poser au sommet d’un pic de montagne.
Depuis que je vis à Paris, une ville en constante agitation, j’ai vite compris que mon havre de paix se trouvait quelques étages au-dessus de ma tête. Là-haut, il n’y a plus personne, on retrouve le silence et des sensations vertigineuses… J’avais très envie de partager ces moments avec les autres.

Il y a de plus en plus de projets photographiques sur les toits de Paris, comment pensez-vous vous différencier ?

J’aime apporter une touche d’humain, de féminité, dans mes images urbaines. J’ai commencé en photographiant une amie mais celle-ci avait le désir de rester anonyme. Je l’ai donc prise en photo de dos, je me suis concentré sur ses cheveux par exemple, et sa présence a apporté une touche esthétique indéniable. Depuis, c’est quasiment devenu une marque de fabrique.

Ne craignez-vous pas que les gens puissent se lasser des photos de vues de Paris ? Comment faites-vous pour rester créatif ?

Peut-être se lasseront-ils, peut-être même me lasserais-je avant eux… Pour l’instant je n’ai pas fini de faire le tour de la question. La photo est avant tout un plaisir, au même titre que grimper sur les toits de la ville. Et quand on est passionné de photographie, tout est source d’inspiration ! Mon seul souci pour le moment c’est que les journées ne font que 24h.

Ballade sur les toits de Paris avec Phil à Paname

A part les toits de Paris, quels sont les autres thématiques que vous aimez prendre en photo ?

L’Urbex (urban exploration), c’est-à-dire découvrir des lieux isolés et abandonnés en mode explorateur de l’oubli. Je caresse aussi le projet de « descendre » (maintenant que j’ai bien pris l’air !) et de voir ce que l’on pourrait faire dans le monde d’en dessous.

Dans le cadre de votre travail, vous êtes amené à faire du shooting studio mode, un style très différent des photos urbaines, comment l’appréhendez-vous ?  

Je considère la photo de mode comme un « boulot ». On pense produit, on est face à des clients qui ont des attentes, veulent des rendus, sans oublier le chrono qui tourne. Même si le moment est toujours agréable, l’ensemble de l’équipe est là pour répondre à des objectifs en respectant des contraintes données. Alors que derrière chaque photo urbaine, il y a une aventure humaine, de nombreuses anecdotes rattachées, et beaucoup de liberté.

Quelles sont vos références dans le milieu de la photographie ?

J’ai souvent des coups de cœur pour un cliché en particulier plutôt que pour le travail global d’un artiste – que cette photographie soit l’oeuvre d’un grand maître, d’un instagrameur ou d’un professionnel. Pour les photographes les plus connus, je suis admiratif du monde coloré de David LaChapelle ou du travail de Bettina Rheims sur la femme.

Pourquoi avoir choisi Nikon ?

En deux mots : solidité et performance ! La qualité des images est au rendez-vous. D’un point de vue praticité, le fait qu’il y ait deux molettes, pour l’ouverture et la vitesse d’obturation, tellement plus rapide en mode Manuel surtout entre deux toits. Et quand je vois les aventures vécues par mon D90, je n’ai plus de doutes sur la qualité du matériel.

Des projets à venir ?

Je travaille actuellement à la réalisation d’une couverture d’un roman. J’ai été contacté via mon compte Instagram par l’auteur qui appréciait mon travail. Il s’agit d’un tout autre univers, puisqu’il est question de littérature érotique et donc de photographie plus sensuelle.

Phil A Paname

Philippe, 37 ans, passionné d’images et amoureux de Paris, a décidé de se consacrer à la photographie des toits de la Ville Lumière pour retrouver le calme et le silence qui lui étaient si chers dans ses montagnes d’origine.

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