Nicolas Cornet, un photographe qui ne manque pas de lumière

Portfolio

Les paysages parisiens léchés de Nicolas Cornet révèlent les lumières si particulières de la capitale. De quoi redonner envie de sortir son appareil photo pour aller se promener !

Bonjour Nicolas, peux-tu nous parler de ton parcours photographique ?

Je fais partie de la génération numérique : j’ai découvert la photo avec l’arrivée du premier reflex numérique accessible, le Nikon D70, en 2005. C’est ensuite dans les rues de Paris que j’ai appris les rudiments techniques.  Puis, de sorties en sorties, j’ai amélioré ma pratique et développé l’aspect graphique de mes images. Avec le recul, le plus difficile dans la photographie c’est de comprendre la lumière et de la « dompter », ce à quoi j’aspire dans mon travail.

Ton projet « Lumières sur Paris » prend de la hauteur sur les clichés habituels de la capitale. Quelles étaient tes intentions en prenant ces photos ?

Après 5 ans à photographier Paris sous tous ces angles, j’avais accumulé une quantité non négligeable de clichés et l’idée m’est naturellement venue de les concrétiser en un projet. J’ai alors passé en revue plus de 15 000 photos pour en sortir une série. Les photos choisies se démarquaient toutes par leur lumière et leur composition originale, l’idée étant de révéler un Paris inattendu, au-delà des clichés qu’on a l’habitude de voir.

Quelles difficultés as-tu rencontrées en prenant ces photos ?

Les contraintes ne manquent pas mais c’est ce qui fait tout le charme de l’exercice!

Tout d’abord : faire original. Paris est une ville sur-photographiée donc sortir du lot n’est pas évident. C’est pour ca que de nombreuses images du livre sont uniques et impossibles à reproduire. Soit par des angles inédits, soit par des lumières et des situations météo uniques, soit par des situations spéciales. C’est le cas d’une photo du Louvre où la Pyramide apparait en silhouette sur le pavillon Sully – avec la pleine lune en bonus! Ou d’une scène fantastique où un soir lors du coucher de soleil, après un orage, une guirlande de lumière s’est mis à virevolter au dessus de Notre Dame.

Provoquer sa chance fait partie du jeu : prévoir les horaires du lever et coucher du soleil, regarder les prévisions météo, l’orientation du soleil à certaines heures de la journée et recommencer jusqu’à obtenir le résultat désiré !

Au niveau pratique, j’ai dû faire face à l’éternel problème du trépied, souvent interdit dans les endroits publics ! Il faut souvent redoubler de subterfuges pour prendre les photos.

Enfin, une des plus grandes difficultés était tout simplement de se lever tôt pour aller capturer le lever de soleil : pas toujours facile, surtout le dimanche matin…

Quel matériel utilises-tu ?

Dans mon arsenal, j’ai un Nikon D300 que j’utilise en photographie animalière et le Nikon D700 qui était mon appareil de prédilection jusqu’à l’arrivée du D800E. Ce dernier est vraiment un appareil hors norme pour le paysage grâce à une définition superlative, produisant des images très piquées et autorisant un recadrage tout en gardant une bonne définition. Mais aussi une plage dynamique étendue, très importante pour les lumières du lever coucher de soleil, notamment dans les ciels. Et enfin l’horizon virtuel horizontal ET vertical, bien pratique pour les photos d’architecture.

En ce qui concerne les objectifs, mes préférés sont le NIKKOR 16-35mm f/4 et le NIKKOR 70-200mm f/2.8 pour le paysage. Pour certaines photos du livre, je me suis aussi servi de plus gros téléobjectifs, normalement utilisés pour la photo animalière. Cela permet d’avoir des perspectives inédites en photo urbaine. Enfin, j’utilise de plus en plus le NIKKOR 24mm PC-E pour l’architecture ce qui permet d’obtenir des bâtiments aux lignes parfaitement verticales.

Quels sont tes projets ?

Mon livre sur Paris est terminé et dès maintenant disponible en ligne sur Blurb (http://www.blurb.fr/user/photonico). Je suis maintenant à la recherche d’un éditeur pour le distribuer plus largement.

Par ailleurs, je continue de me balader à la recherche de photos en passant d’un extrême à l’autre : de l’Afrique où je retourne sans cesse pour passer du temps avec les grands fauves jusqu’au Grand Nord où je pars traquer les aurores boréales !

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