Retour sur les lauréats de la 8e édition du Nikon Film Festival

Portrait

C’est parti pour la 9e édition du Nikon Film Festival placée sous le thème « Le partage ». L’occasion de donner la parole aux lauréats de l’année précédente pour évoquer leur expérience.

Le Nikon Film Festival maintient le cap dans sa volonté de faire émerger un nouveau vivier de talents à travers des sélections qui affirment davantage son identité et ses choix ambitieux. Depuis sa création, l’événement impose sa notoriété et multiplie ses canaux de diffusion ainsi que sa visibilité. La 8e édition, alors présidée par Emmanuelle Bercot, avec pour thème « Je suis un cadeau », a battu des records en célébrant le 100e anniversaire de Nikon, qui met toujours à disposition le prêt de matériel. À l’occasion du lancement de la 9e édition, les récipiendaires ont pris le temps de nous conter leur retour d’expérience et leurs prochains projets.

Je suis une blessure de Léo Bigiaoui – Grand Prix du Jury et Prix du Meilleur Son

« C’était ma première participation en tant que réalisateur au festival mais je le suivais depuis de nombreuses années. (…) Le tournage fut un moment très intense et condensé (5h) » (…) « Ce qui m’a convaincu, c’est le concept global du festival, qui fixe des contraintes de durée, un thème et une deadline. Ces limites sont en réalité une source de liberté créative, elles permettent de faire des choix, de ne pas s’égarer, de se concentrer sur l’essentiel » (…) « Mon film commence à remporter plusieurs prix et sélections (Silver Award, Young Director Awards, Cannes ; Sélection Colcoa, Los Angeles ; Sélection Seoul International Extreme-Short Image & Film Festival) ».

Je suis une fleur de Léo Grandperret – Prix de la Mise en Scène

« Je participais pour la première fois. Je l’ai vécu comme une succession de bons moments jusqu’à recevoir le prix. Le Nikon Film Festival est un événement fédérateur. J’ai eu de nombreuses retombées. Universal m’a contacté pour réaliser le clip de Louane, NO, une déclinaison de mon film. Il a été le point d’orgue de la reconnaissance par rapport à mon court. Depuis, j’ai réalisé un film en pellicule pour B.O.X Production et je suis auteur d’une série pour StudioCanal. J’écris aussi un scénario de court et de long. Nikon est une carte de visite essentielle, il m’a donné confiance. Ce fut un catalyseur, un départ, une porte d’entrée ».

Je suis à vous de Matthieu Ponchel et Prïncia Car – Prix de la meilleure photographie

Ce fut pour Prïncia Car « un grand cri de joie » et « Des articles dans de super magazines (Télérama, Les Inrocks), une belle visibilité, des rencontres, des sélections en festival. » (…) « De plus, la récurrence du concours et son format très court nous permettent d’être dans un rythme différent de création ; non plus sur des années de labeur mais sur une spontanéité et légèreté de création ». Matthieu Ponchel complète ses propos « Nikon permet de démocratiser le médium du cinéma, de faire se confronter pros et amateurs, films auto-produits et films plus financés » avant de conclure sur leurs projets « Chacun de notre côté nous continuons d’écrire et de réaliser des films. Nous travaillons également ensemble sur deux écritures de long métrage que nous espérons bien avancer avant la fin de cette année ».

Je suis timide de Thomas Scohy – Prix des Médias

« J’avais participé aux 5e, 6e, et 7e éditions en dépensant beaucoup d’énergie pour faire des films très courts et assez compliqués en termes de décors ou de séquences et j’avais réussi à être finaliste à chaque fois. Pour la 8e édition (…), j’ai accepté à condition de partir sur un concept simple. (…) Et le film a gagné. Un bel enseignement : pour être efficace, pas besoin de faire compliqué ». Thomas Scohy continue aujourd’hui sur cette lancée « Je viens de finir Monsieur Henderson, un 15’ qui présente un premier projet de long sur le thème des pompes funèbres, et je travaille sur un autre court de 20’ une comédie sur le thème de l’homme invisible. En parallèle, j’écris mon premier long et commence la trame d’un deuxième. Et pourquoi pas un nouveau Nikon entre temps ? ».

Je suis mes 8 ans de et avec Nouritza Emmanuelian – Prix d’interprétation féminine

« Je ne pensais pas que le film plairait autant » explique Nouritza Emmanuelian « C’a été une vraie surprise. Quand j’ai été appelée pour le prix d’interprétation, j’ai eu la sensation de me prendre un seau d’eau sur la tête. Je ne m’y attendais vraiment pas. Le jury était composé de professionnels dont j’admire le parcours et le travail, et de beaucoup d’acteurs. Ca m’a d’autant plus touchée. La reconnaissance dans ce milieu, ça fait du bien et ça donne de la confiance pour continuer ». Elle conclut « Je développe actuellement l’écriture d’un court-métrage d’une dizaine de minutes, et l’écriture d’un long-métrage. J’ai le projet de réaliser un nouveau court-métrage pour la 9e édition du Nikon Film Festival ».

Je suis la clé du problème d’Eden et Gabin Ducourant – Prix d’interprétation masculine à Marc Riso

« C’était notre premier film, tant sur le plan de l’écriture que de la réalisation » précise Gabin Ducourant « Cette édition était donc particulière pour nous. (…) C’était une véritable course contre la montre ». Pour eux, les retombées ont été aussi satisfaisantes : « Nous avons été sélectionnés dans d’autres festivals (…) Mais nous avons surtout été approchés pour travailler sur une adaptation plus longue de notre scénario. Nouveau décor, nouveaux personnages, même mécanique. Co-écrit avec Sarah Lelouch [fille de Claude, ndlr], le film dans sa nouvelle version constituera la scène d’ouverture d’un long-métrage : Dieu Pardonne, moi pas ».

Je suis 10 euros de Florent Hill et Nicolas Moneuse – Prix des Écoles

Pour Florent Hill, ce trophée est « un prix des espoirs pour le cinéaste débutant » et le festival « une école de cinéma », car le concept est « ludique », « une passerelle incroyable » avec « une force de diffusion ». Il ajoute « Ce prix a changé le regard que les autres ont sur mon travail. J’ai gagné une visibilité. Je peux m’appuyer sur un plus grand réseau. Depuis, j’ai réalisé plusieurs courts : Slurp, un film sans dialogue, un festival parrainé par Grand Corps Malade m’a aussi contacté pour tourner un court avec des jeunes, et je prépare un autre film pour la nouvelle édition du Nikon en un plan-séquence ».

Je suis utile de Sarah Hafner – Prix Canal+

« Mon film a reçu le plus beau des cadeaux » souligne la jeune réalisatrice « me permettant de réaliser un nouveau court métrage, d’ores et déjà pré-acheté par Canal. Je ne pouvais donc par rêver mieux, pour le film, pour l’équipe et moi-même ! ». Elle précise « Le concept de « Je suis un cadeau » reflète très bien ma vision de ce festival : toutes les équipes donnent beaucoup pour sortir des films originaux et créatifs, mais reçoivent encore plus ! » avant de conclure sur ses projets « Je travaille sur le développement d’une série d’animation pour les enfants, et sur l’écriture d’une série fiction pour la télévision. Une idée de long émerge, l’année devrait donc être riche ! »

Vous souhaitez vous aussi tenter votre chance ou découvrir les films en compétition ? Pour cela rendez-vous sur www.festivalnikon.fr

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