La nature sauvage vue par Alexandre Hec

Interview

Le photographe Alexandre Hec s’émerveille devant des paysages naturels ou encore la faune sauvage qu’il découvre durant ses voyages, il partage avec nous son expérience avec quelques instants majestueux.

Pourriez-vous nous présenter votre parcours en quelques mots ?

L’image m’a toujours fasciné, je me souviens très bien gamin, emprunter le Kodak instamatic familial… Pendant longtemps, je ne me suis intéressé qu’aux paysages. Et un jour, sans vraiment savoir pourquoi, j’ai commencé à photographier la vie sauvage, les oiseaux. A partir de là, j’ai continué et reste passionné par les photos de nature, les grands espaces, les volcans, la faune sauvage.

Il y a deux raisons principales qui me motivent, la photographie bien sûr, mais aussi passer mon temps dehors, regarder, écouter, attendre une belle lumière font partie du plaisir. Partir aux aurores et voir le jour pointer à l’horizon, puis les premiers rayons du soleil éclairer le site repéré la veille…J’aime ces moments passés loin de tout, dans le calme et le silence, sentir le temps s’écouler, tout simplement. Rien que ça, c’est déjà beaucoup.

Et puis il y a l’émotion ressentie lorsque le cadrage idéal est enfin trouvé ou quand la lumière attendue apparaît enfin. Ou encore lorsqu’on a la chance d’anticiper les gestes d’un animal et de saisir une belle attitude. Et si en plus on peut rapporter de belles images c’est le paradis !

Quelle est votre intention artistique ?

J’aime représenter la faune et la nature sauvage, montrer combien cette nature peut être belle et partager cette émotion. Montrer ces images c’est rappeler combien ces trésors sont précieux et fragiles. Il y a de très belles photos à faire aussi en ville, sur l’activité des hommes, mais je préfère rester concentré sur ce qui me passionne vraiment.

Comment préparez vous vos voyages ? Quelle est votre méthode de travail ?

Les destinations qui m’attirent le plus sont celles où je vais retrouver de grands espaces, des volcans ou la possibilité d’approcher la faune sauvage. Je cible le lieu en fonction des envies du moment ou des opportunités. Une fois ce choix déterminé, j’entame des recherches, notamment sur internet afin de disposer d’un maximum d’informations sur les sites ciblés. L’orientation des lieux, l’accessibilité, la position de la lune, la météo sont consultés avant de partir et déterminent mes choix de matériels et autres équipements.

Un guide local chevronné et sensible aux attentes des photographes reste un must. J’essaie toujours de déterminer les photos que j’aimerais rapporter dans ma besace, mais ça ne sert pas toujours à grand-chose ! Une fois parti, je tente de lâcher prise et laisse ma créativité saisir les opportunités, la vie est une bonne mère, il faut lui faire confiance.

Quel conseil donneriez-vous aux photographes débutants ?

C’est toujours difficile de donner des conseils ! Mais bon, ça fait partie du jeu alors je me lance… Qui a lu la doc complète de son boîtier ? En général personne ne se bouscule ! Et bien c’est une mine d’informations. Impossible de maîtriser son boîtier sans y passer, avec le temps on finirait par y prendre goût…(là vraiment j’exagère !). Même si nous avons tous envie de progresser, il est important de conserver le plaisir intact.

Pas de pression inutile, la photo doit rester un plaisir. Avec les moyens et les connaissances dont chacun dispose, il suffit de faire les photos que l’on aime sans autre calcul. Rester centré sur son parcours et sa progression, continuer d’apprendre et de s’émerveiller, les progrès suivent naturellement.

Quels matériels utilisez-vous ?

Des Nikon bien sûr ! J’apprécie particulièrement  le D4 en photo animalière pour sa sensibilité et sa robustesse. Les commandes tombent naturellement sous la main et il réagit très vite. Pour les paysages, je préfère le D800 pour la dynamique de son capteur et sa définition, les fichiers qu’il produit procurent un très bon rendu avec Ligthroom. Quant aux objectifs, j’utilise beaucoup le 16-35mm F4  Nikon que j’ai choisi à cause de son filetage qui permet l’utilisation d’un filtre polarisant.

Le 24-70mm F2.8 Nikon est toujours dans mon sac et pour partir plus léger (disons plutôt moins chargé…) je viens de remplacer mon 70-200mm F2.8 VR1 par un 80-400mm F4.5-5.6, il est moins lumineux mais il donne de très bons résultats et réduit poids et encombrement. C’est indispensable car il devient de plus en plus difficile d’embarquer tout son matériel en cabine, les compagnies aériennes sont de plus en plus restrictives et ça devient compliqué. En photo animalière mon choix de prédilection reste le D4 avec un 500mm F4, quand je peux j’emporte aussi le 300mm F2.8.

Parlez nous de vos projets à venir

J’en ai plein ! A court terme, les parcs du Sud-Ouest américain, l’Islande ; ensuite j’accompagne deux voyages photo au Costa-Rica en collaboration avec Aventure & Volcans, dans le cadre desquels j’assurerai la formation photo (départs en janvier et mars 2016).

Alexandre Hec

"Pendant longtemps, je ne me suis intéressé qu’aux paysages. Et un jour, sans vraiment savoir pourquoi, j’ai commencé à photographier la vie sauvage, les oiseaux."

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