A la découverte des animaux et paysages du grand nord

Reportage

Suite de notre série « Destination Laponie » avec le photographe Olivier Anrigo, découvrez le second épisode de cette aventure.

Olivier Anrigo – Nikon D4 et objectif NIKKOR 24-70mm

Lancée dans une course de 1000km en chiens de traineaux, la musheuse Isabelle Travadon est suivie par le photographe Olivier Anrigo. Nous avons demandé à ce dernier de nous raconter les conditions de son voyage… A lire absolument si vous préparez une expédition proche du cercle polaire !

Olivier Anrigo – Nikon D4 et objectif NIKKOR 24-70mm 

Quelles sont les difficultés que l’on rencontre quand on suit un attelage de chiens de traineaux sur une course hors-norme comme la Finnmarkslopet ?

Suivre une sportive de haut niveau comme Isabelle Travadon (championne de France, triple championne d’Europe, seul attelage français à avoir déjà fini cette course) demande une gestion du temps à la seconde. Il a fallu tout d’abord coller au timing d’arrivée d’isabelle sur chaque checkpoint de la course ce qui n’a pas été chose aisé puisque ces checkpoints couvrent entre 100 à 150 km de distance. Les conditions météo n’arrangeant pas les choses, il fallait toujours anticiper l’arrivée d’isabelle sur le prochain checkpoint, de jour comme de nuit. Trouver un spot idéal pour photographier demandait de marcher parfois plusieurs heures avec tout notre matériel sur le dos pour nous retrouver en pleine nature et retransmettre nos images perdus au milieu de nulle part.

Même avec un matériel étudié pour ce type terrain, nous étions bien chargés (trépieds, boitiers photo, objectifs, sac photo…) et les déplacements dans la poudreuse ou des pistes non balisés nous ont donné du fil à retordre. Les conditions météo ont souvent modifié l’heure approximative d’arrivée d’isabelle ce qui nous a contraints à attendre dans le froid et le vent polaire.

Ce fut une véritable course pour toute l’équipe car il fallait cumuler à la fois le transport journalier en véhicule,  le tournage des plans photo/vidéo  ainsi que plusieurs autres arrêts inattendus  comme un troupeau de rennes en liberté ou encore des aurores boréales en pleine conduite de nuit. La fatigue était omniprésente et ce fut un défi physique et psychologique de garder le cap tout au long de ces semaines. Nous dormions et nous vivions au rythmes de course d’isabelle, c’était une vraie immersion aux côtés de notre championne française.

Olivier Anrigo – Nikon D3s et objectif NIKKOR 24-70mm (4000 ISO)

Olivier Anrigo – Nikon D4 et objectif NIKKOR 70-200mm

Peux-tu nous décrire les conditions dans lesquelles a été utilisé le matériel photo emporté avec toi en Laponie ?

Le matériel a été constamment exposé aux différentes conditions météorologiques du pays lapon. Il faut rappeler que le documentaire se déroule sur une période d’un mois de tournage en Laponie Finlandaise et Norvégienne. La Laponie m’a réservé son lot de surprises, des conditions extrêmes pouvant se dégrader très rapidement, un ciel bleu se transformant le temps d’une heure en une véritable tempête de neige, des températures oscillant entre -2° à – 40°. C’est ce qui caractérise ces pays scandinaves.

J’ai donc du m’adapter très rapidement en fonction de ce climat variable. Les boitiers D4, D800E, D3s ainsi que l’AW1 ont affiché une grande résistance au froid humide de la Laponie, sachant que nos mains restaient constamment sous 2 couches de gants. Je retrouvais souvent les boitiers trempés du fait de l’humidité et de fréquentes chutes de neige. C’est là qu’on apprécie la tropicalisation efficace du matériel Nikon.

Je n’utilisais pas plus de 2 batteries par jour, les objectifs n’ont jamais montré aucun signe de buée ou de quelconque défaillance.

Olivier Anrigo – Nikon D4 et objectif NIKKOR 24-70mm

Olivier Anrigo – Nikon D4 et objectif NIKKOR 200-400mm

Le matériel photographique utilisé

Un reportage photo en Laponie ne se prépare pas à la légère et outre des vêtements techniques adaptés, le matériel photo doit être capable de résister à de fortes variations de températures, souvent négatives et de l’humidité. Olivier Anrigo emporte avec lui :

Une série d’objectifs NIKKOR pour appareil photo reflex plein format, du grand angle au télé-objectif :

  • 14-24mm f/28
  • 24-70mm f/2.8
  • 50mm f/1.4
  • 70-200mm VRII f/2.8
  • 200-400mmVRII f/4

Des boitiers photo/vidéo résistants au froid :

  • Nikon D4
  • Nikon D3s
  • Nikon D800E
  • Nikon D600
  • Nikon 1 AW1

Et pour transporter le tout, des valises étanches et robustes, les Pelicases 1510.

Olivier Anrigo – Nikon D4 et objectif 24-70mm

Olivier Anrigo – Nikon D4 et objectif 24-70mm (6400 ISO)

Que conseillerais-tu à un photographe qui prépare un voyage dans ces contrées ?

La préparation contre le froid est une priorité tant vestimentaire que photo, emportez donc tout le nécessaire pour bien vous protégez. La Laponie nous offre autant de paysages magnifiques que d’animaux sauvages et la lumière y est particulièrement spectaculaire en début ou en fin de journée ; il n’est pas rare d’observer d’un côté un coucher de soleil et de l’autre côté l’apparition de la Lune mais il faut s’armer de patience en évitant, si possible, la pneumonie !

Partir dans le grand Nord avec une variété d’objectifs différents peut être un atout majeur car jongler avec un grand angle, un zoom voire un téléobjectif vous permettra d’embellir votre production. Pensez à prendre un trépied car même avec des moufles, le froid se fait sentir et peut vous faire trembler. Un flash est évidemment indispensable à mon goût, nous aurons l’occasion de voir son utilité dans le prochain article évoquant les aurores boréales.

Olivier Anrigo – Nikon D4 et objectif 24-70mm

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