Bien que le thermomètre affiche 45°C et l’humidité de l’air soit proche de 100%, ce n’est pas le climat qui rend l’Amazonie difficile à supporter, mais ses habitants (insectes et animaux) qui en font un lieu oppressant et dangereux pour l’aventurier Christian Clot. Après l’Iran puis le Chili, découvrez la 3eme étape de l’expédition Adaptation : Reportage et récit par Lucas Santucci.
Quelques jours avant le départ, nous sommes allés à la rencontre d’un spécialiste de la survie dans la jungle. Son premier reflex ? Traiter Christian de fou ! Pour lui on ne part jamais seul en forêt. Le milieu est trop hostile. Comme lors des précédentes étapes j’accompagne l’aventurier trois jours pour l’agence Zeppelin avant de le laisser seul quatre semaines face à la nature…
Au premier regard, la forêt amazonienne est magnifique et majestueuse. Tout est très calme sous la conopée… Mais lorsque l’on regarde de plus près, la vie y est omniprésente. Fourmis, araignées, scorpions, serpents, etc. Tous sont cachés sous les feuilles mortes, sur la branche d’un arbre et il est impossible de les repérer. Pour éviter les piqûres, nous sommes équipés de vêtements longs, de chapeaux avec moustiquaires et grosse chaussure. L’équipement ressemble à celui de l’Iran, mais les raisons bien différentes.
Des quatre milieux que traverse l’expédition c’est celui que je connaissais le moins, mais c’est aussi le plus oppressant et fatiguant mentalement. Nous ne pouvons pas nous asseoir ni même poser le genou à terre pour prendre une photo ne sachant pas ce qu’il se trouve sous les feuilles mortes. Nous ne pouvons pas poser notre sac, de peur qu’un animal rentre à l’intérieur, mais l’accrocher en hauteur. Et nous sommes à l’affût de tout ce qui nous entoure… Je pense que l’adaptation à la jungle est très différente des autres milieux et il me tarde de voir les résultats des scientifiques sur cette étape.
A cela, il faut ajouter les averses diluviennes quotidiennes. Pendant plusieurs heures une pluie de forte intensité s’abat sur la forêt. Le matériel est malmené et les pare-soleils redeviennent des pare-pluies comme en Patagonie. Je couvre au maximum l’appareil avec mon poncho tout en prenant des photos. Bien que le Nikon D5 et le Nikon D500 soient hyper résistant à l’humidité, je préfère les préserver au maximum et les sortir seulement lorsque c’est indispensable.
Quant à Christian, il doit évoluer dans ce milieu. Avancer avec plus de 60 kilos sur le dos. Pour cela il doit parfois porter ses sacs en plusieurs fois et utiliser un canoé gonflable pour avancer sur des rivières. Lorsque vient l’heure du camp, il balaye tout autour de son hamac pour pouvoir voir venir de loin le danger qui est en permanence autour de lui.
Après trois jours nous l’avons laissé partir avec son AW130 avec lequel il peut se filmer et photographier dans toutes les conditions… Malheureusement pour lui, le mois de décembre fut le plus pluvieux et humide depuis des années.
Suivez l’expédition Adaptation sur la page Facebook « Adaptation by Christian Clot »
Bonjour,
Je suis tombé sur votre site et il a retenu toute mon attention. La qualité de son contenu est irréprochable et sa thématique est complémentaire avec le nôtre. Je serais donc fière de vous proposer d’afficher un article dans votre blog. Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à me contacter.