L’inspiration voyage des Bestjobers « se sentir ailleurs en France »

Falaises vertigineuses, cascades époustouflantes, îles sauvages avec les plus grandes marées du monde, lacs aux eaux bleues turquoises, ceci est un juste un aperçu de ce que l’on a pu admirer lors de nos dernières semaines à parcourir, non pas une contrée exotique ou lointaine, mais bien la France.

Après trois mois au volant de notre van VW des années 80, dénommé Markus, et 6000 km plus tard, nous sommes rentrés à la maison la tête remplie de souvenirs et les disques durs plein à ras bord d’images. Si notre combi n’en était pas à son tour d’essai, pour nous c’était une première de voyager ainsi dans notre propre pays. Un périple qui nous a réservé bien des surprises. Habitués aux aventures du bout du monde, nous ne pensions pas nous émerveiller autant en France. Avec un itinéraire bien personnel (qu’on vous invite à découvrir ici sur notre blog), on peut aujourd’hui dire que chaque région a réussi à nous séduire à sa manière.

Tour de France de quelques endroits remarquablement beaux, photogéniques et dépaysants qui, on l’espère, vous donneront des envies de sortir votre boitier en France !

On commence cheveux au vent, regard au large avec un endroit sublime, le Nez de Jobourg dans la Manche. Assis ici à contempler les oiseaux tournoyer dans le ciel et les vagues déferler sur les falaises, on se sent comme au bout du monde. À l’horizon, on peut apercevoir les iles Anglo-normandes. La ressemblance avec l’Irlande est frappante. Toute la côte est magnifique, escarpée, accidentée et brute. Au printemps, les couleurs sont intenses et c’est un plaisir à capturer cette beauté sauvage. On en profite pour poser le trépied afin d’immortaliser ce moment à deux,  je déclenche avec ma télécommande infrarouge (ML-L3), l’image est dans la boite.

A quelques kilomètres de là, on débarque dans l’archipel de Chausey. Si nous arrivons à marée haute, nous sommes frappés quelques heures plus tard à marée basse par la ressemblance avec l’île de Grand Manan dans la baie de Fundy au Canada. Les même rochers granitiques qui se découvrent deux fois par jour lorsque la marée se retire. Ici, le paysage change radicalement toutes les 6 heures. À marée basse, c’est 365 îles mises à nu, alors qu’on en voit que 52 lorsqu’elle est pleine. Chausey, c’est le spectacle des grandes marées avec un marnage atteignant les 14 mètres ! Ce qui en fait un des endroits du monde avec les plus grandes marées, justement derrière le Canada. On a l’impression de visiter deux lieux totalement différents à quelques heures d’intervalles, c’est vraiment quelque chose de spécial et d’intéressant à capturer visuellement.

Dans une banlieue de Melbourne, il est une plage très connue des réseaux sociaux, Brighton beach, qui ravit les photographes du monde entier par ses cabines de plages victoriennes colorées alignées sur le sable. On a retrouvé cet enchantement à Gouville-sur-mer et pour être franc, c’était encore plus joli. Sur cette longue plage dans la Manche, les cabines semblent sortir tout droit du sable, jonchées entre les dunes et la végétation, face à la mer. Le lieu est emprunt de poésie et inspire des artistes de la région et d’ailleurs. Nous sommes restés des heures à les contempler et à jouer avec leur toit de couleur.

En se baladant dans la forêt de Senonches, une des plus grandes forêts domaniales de France, certains arbres ne passent pas inaperçus. C’est le cas du chêne remarquable des 3 Frères, plus de trois fois centenaire. À son pied, on se sent ridiculement petit et afin de photographier le géant de toute sa hauteur, mieux vaut sortir le grand angle, ici c’est au 14mm (14-24mm). Elisa se place au pied de l’arbre pour se mesurer à ce géant et se rendre compte de son immensité… Comme des airs d’Irlande dans cette forêt humide.

A chaque foulée du GR34 entre le Fort La Latte et le phare du Cap Fréhel, nous en prenions plein la vue. Les embruns, le bruit des oiseaux nichant dans les falaises, la couleur émeraude de la mer sur le sable doré en contre bas. Une côte sauvage, un site classé et protégé depuis 1967, qu’on ne peut se lasser d’observer. On se sent si petits… et on se souvient de l’île écossaise Skye, qui nous avait enchanté par ses paysages dramatiques. Le cap Fréhel en est un avant goût.

S’il y a bien une chose qu’on retient de ce road trip made in France, c’est la passion qui s’en est développée pour les cabanes de couleur. Terriblement photogéniques, elles sculptent le paysage et lui donne une certaine joie de vivre, qu’il fasse beau ou mauvais.

L’ile d’Oléron est LE paradis des amateurs de cabanes. Aux quatre coins de l’ile, on trouve ces charmantes cabanes ostréicoles, certaines sont aujourd’hui des ateliers d’artistes, d’autres des cafés ou encore des boutiques et restaurants. Leur style nous a fait pensé à leurs cousines Acadiennes, outre atlantique au Canada. Rien de mieux que d’attendre la fin de journée pour avoir une lumière dorée, je pointe le Nikon D850 à contre jour sans laisser apparaître le soleil dans le cadre pour obtenir cet effet, comme un filtre lumineux.

Cette cascade est un mystère. Pour nous, elle est apparu comme un mirage, en bord de route, un jour de chaleur harassante alors que nous explorions le département du Tarn et Garonne. Sa beauté nous a totalement interpellés, on se croyait transportés au Chiapas, en terres mexicaines ! Mais la scène était bien réelle, son eau glacée nous a rafraîchi les idées et nous avons pu en admirer chaque détail avant de poursuivre notre route. Merveille de la nature.

Dans notre inspiration voyage n°3, nous vous emmenions en Australie à l’heure où la lumière se transforme en or (golden hour avant le coucher du soleil). Ce premier soir dans le parc naturel régional du Morvan restera bien ancré dans nos mémoires. Perchés sur les rochers de granit à Uchon, nous pensions revivre une scène australienne vécue quelques mois plus tôt. Même lumière, même ambiance, même granit, c’était bluffant !

S’il est bien une chose qu’on adore voir et photographier, c’est les lacs lorsqu’ils deviennent miroirs. En un instant, quand tout se calme, la magie de la nature opère encore. C’est le jeu de reflets parfaits qu’on adore saisir en photo. Si c’est des scènes que l’on retient de plusieurs de nos voyages au Canada et notamment au Québec, on doit bien avouer que les lacs morvandiaux nous ont rappelés ce sentiment de grands espaces, c’est époustouflant !

Lorsque j’ai rencontré Elisa, je ne connaissais rien du Jura et il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour être sous le charme. C’est un paradis pour photographes et amoureux de nature. À chaque fois qu’elle m’emmène dans ce qu’elle décrit comme l’un des plus beaux panoramas de sa région, on manque de mots. Le belvédère des 4 lacs est splendide en toute saison, mais l’été, ses nuances de bleu et de vert sont tout simplement fascinantes. On pourrait s’imaginer en train de contempler des mers tropicales, vous ne trouvez pas ?

Jamais nous n’aurions pensé trouver cela à cet endroit, aux portes de la ville de Bellegarde sur Valserine, qu’Élisa ne trouve pas franchement enthousiasmante. Et pourtant, il fallait prendre le temps d’en sortir et d’aller longer sa rivière (la Valserine) pour s’apercevoir qu’il y a ici un vrai trésor de Dame Nature. Avec la puissance de son débit, la rivière a formé de véritables canyons dans la roche calcaire, certains nous ont dit avoir vu des choses similaires en Slovénie ou au fond des Gorges du Verdon. Tantôt très sauvage, tantôt très calme, cette rivière a tout ce qu’il faut pour passer un moment rafraîchissant.

S’il est une via ferrata spectaculaire, c’est bien celle du Regardoir à Moirans en Montagne ! Clou de cette balade sportive, perchés à flanc de falaise, une passerelle suspendue au dessus des bois et du lac, longue de 90 mètres. Un moment d’adrénaline qui n’a pas manqué de nous rappeler les fameux ponts de singe du Costa Rica ou encore ceux du Népal. Le Lac de Vouglans, couleur menthe à l’eau nous éblouie à chaque fois. Pas évident de faire une via ferrata avec un reflex, mais impossible de le laisser dans le coffre, il m’a suivi en bandoulière.

Voyager en van nous a offert un sentiment de liberté incomparable et des opportunités photos différentes. Constamment plongés au cœur des éléments, de la nature, on a ressenti davantage les choses. Il n’y avait jamais de rupture mais plutôt une aventure continue où nous ne savions jamais vraiment ce qu’on nous allions trouver au prochain virage. Les réveils avaient toujours une saveur particulière car nous n’étions jamais au même endroit, c’est tout le bonheur d’un road trip en van aménagé. L’appareil sur le siège toujours prêt à saisir un instant, il est clair qu’on a pas envie de remettre Markus au garage !