Maria Turchenkova : l’Ukraine au Coolpix A

Reportage

Au mois d’octobre dernier, Nikon, partenaire du Prix Bayeux Calvados des correspondants de guerre, s’associait à l’exposition « Ukraine : République populaire du chaos » de la jeune photographe russe Maria Turchenkova.

Les tirages grand format exposés dans les rues de Bayeux racontaient le conflit ukrainien à travers de superbes images réalisées avec le Coolpix A, un appareil photo compact équipé d’un capteur DX qui allie discrétion et efficacité. Dans l’interview qu’elle a accordée à Nikon Pro, Maria Turchenkova revient sur son travail et sur le choix de son équipement.

Maria Turchenkhova, jeune photographe indépendante russe de 26 ans. Après cinq ans de journalisme radiophonique, Maria s’est tournée vers la photographie en 2009 et a débuté sa carrière en couvrant les événements politiques à Moscou et le sort des militants de l’opposition. Depuis 2011, elle s’est plus particulièrement intéressée au Nord-Caucase. Elle traite des questions politiques et sociales et travaille sur ses propres projets documentaires, à travers la photographie et le multimédia.

L’exposition à Bayeux

D’abord amplifiée par la télévision et sur Internet et avant de frapper de plein fouet les habitants du pays, la guerre qui a suivi la révolution de Maïdan fut la source de nombreuses craintes pour l’Est de l’Ukraine.

Lorsque l’ancien Président Viktor Ianoukovytch s’échappa du pays afin de s’installer en Russie, la région des mineurs généralement plus conservatrice et pro-russe s’est soulevée contre les idées et les activistes de Maïdan. La loi annoncée par le nouveau parlement révolutionnaire et visant à interdire la pratique du russe en Ukraine a fait l’effet d’une bombe dans l’Est du pays. Après l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie, le peuple de cette région s’est vu proposer une nouvelle idéologie et un nouveau rêve, encouragé par les politiciens russes et la propagande des médias russes.

La population s’est soulevée armes à la main pour un « nouveau futur » aux côtés de la Russie. En quelques semaines, le pays s’est divisé en deux, les parties s’accusant l’une l’autre d’être fasciste à l’Ouest et terroriste à l’Est. Aujourd’hui, l’Est de l’Ukraine est devenu un champ de bataille où chaque camp se bat pour « défendre sa terre natale ». Maria Turchenkova.

Alexey Kirichenko, 39 years old, the prisoner of war, seen on September, 4th imprisoned by pro-Russian rebels in Starobeshevo village, 40 km from Donetsk.

 Alexey Kirichenko, 39 ans, prisonnier de guerre, emprisonné par les rebelles pro-russes dans le village de Starobeshevo, à 40 km de Donetsk.

Local people seen in the field at the Russian territory near the city of Donetsk waiting during the shelling of their village Uralo-Kavkaz, Eastern Ukraine.

Les populations locales sur le territoire russe près de la ville de Donetsk dans l’attente pendant le bombardement de leur village Uralo-Kavkaz, dans l’est de l’Ukraine.

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 La tombe de 4 rebelles pro-russes avec une croix faite par les balles des mitrailleuses à Ilovaysk, où une lourde bataille se passait pour le contrôle de la ville entre les forces ukrainiennes et les rebelles pro-russes.

Local people and rescue teams remove debris in a collapsed apartment building after an airstrike on July, 15th in the city of Snezhnoe, Eastern Ukraine.

 La population locale et les équipes de secours enlèvent les débris d’un immeuble d’habitation qui s’est effondré après un raid aérien le 15 juillet dans la ville de Snejnoe, à l’est de l’Ukraine.

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Les sections locales à pied le long de la route dans la ville de Lutuhino, près de Luhansk, où un convoi militaire ukrainien a été détruit lors d’une attaque par des rebelles pro-russes dans les premiers jours de septembre, tandis que les soldats ont essayé de quitter la ville.

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