Floriane (Eyesofcinematic) est une photographe amateur, étudiante en médecine dans la vie et passionnée de photo depuis plusieurs années. Elle a été choisie en 2014 pour participer au Nikon Music Festival en tant que Reporter Nikon. Retour sur son expérience sur le Festival Solidays et son univers.
Bonjour Floriane, peux-tu présenter ton parcours à nos lecteurs ?
On me connaît plutôt sous le pseudonyme d’ Eyes Of Cinematic, mon blog créé il y a environ 4 ans. C’était le début de l’élan photographique, de plus en plus de photographes amateurs postaient leurs travaux sur le net. Cherchant un médium me permettant de m’exprimer sans dire un mot, je me suis donc lancée dans la photographie.
Je suis quelqu’un qui pense beaucoup. J’ai voulu transmettre les émotions à travers différents modèles mis en scène. Mon but était de produire des images vivantes qui pourraient rappeler à chacun un souvenir : un moment de sa vie passée ou présente, une ambiance, tout en accordant une certaine importance à l’esthétique.
Au fil du temps, la photographie est devenue une véritable passion. Aujourd’hui j’ai 19 ans et elle tient toujours une très grande place dans ma vie.
Tu étais Reporter Nikon l’an dernier sur Solidays, quel regard portes-tu sur cette aventure ?
Je me suis lancée dans l’aventure « Nikon Music Festival » sans trop réfléchir. C’était une sorte de challenge pour moi. Je voulais voir si j’arrivais à produire des images qui me ressemblent, qui puissent parler aux autres, dans un contexte que je ne maîtrise pas.
Peux-tu nous expliquer le quotidien d’un reporter ?
Concernant le festival Solidays, j’arrivais chaque après midi sur le terrain à 13h. J’avais toujours un petit moment pour papoter avec les 2 autres reporters qui m’accompagnaient et toute l’équipe Nikon. Puis à l’arrivée du coach, on faisait un débriefing de la journée de la veille. Il se chargeait ensuite de nous donner les lignes directrices pour la journée.
A 14h, le festival ouvrait ses portes au public et c’est à ce moment là que les choses intéressantes commençaient. C’est drôle en 3 jours de festival, pas une seule journée ne se ressemblait. Le coach Little Shao m’a laissé une très grande liberté dans mon travail.
« Cette magie perceptible sur un visage qui nous fait comprendre qu’il a été transporté hors de la foule »
J’ai pu aller a l’assaut des festivaliers, les shooter sans aucun complexe au moment de leur réveil, immortaliser leurs moments de joie, de plaisir et de complicité. J’ai pu m’essayer à la petite aventure de shooter en arrière des « crash » tout en appréciant l’artiste qui s’y produisait (un bien beau souvenir d’ailleurs). A chaque artiste son public : j’ai shooté des festivaliers en furie sous une pluie torrentielle ou capter la magie qui se produit entre l’artiste et son public.
Cette magie perceptible sur un visage qui nous fait comprendre qu’en l’espace de 2 min 30, il/elle a été transporté hors de la foule. Pendant Solidays, j’ai shooté encore et encore. Quelques fois je suis passée de l’autre côté de la caméra, pour cette fois ci répondre aux questions de journaliste. Je me suis rendue compte que c’est si confortable d’être derrière l’objectif et j’ai recommencé à shooter avec comme bonus la possibilité d’utiliser des boîtiers haut de gamme avec des objectifs tout aussi de qualité.
J’ai réalisé principalement mes photos avec le Nikon D610 et le 70-200mm f/2.8. Le combo parfait qui m’a valu quelques courbatures une fois le festival terminé.
C’est une aventure humaine avant tout, avec de belles rencontres telle que cette fille dont le visage m’a beaucoup plu et avec qui j’ai réalisé une série photo une semaine après. J’en garde de très bons souvenirs et j’incite tout le monde à participer à la prochaine édition du Nikon Music Festival.
« Savoir repérer les situations intéressantes à partir d’un flot d’informations »
Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté au niveau photographique ?
Ça m’a permis d’ouvrir mon regard : savoir repérer les situations intéressantes à partir d’un flot d’informations présent sur le terrain d’un festival, force à donner plus d’importances aux détails. De plus, la photographie de reportage est le domaine qui m’a toujours le plus plu. Cette expérience n’a fait que confirmer mes envies, c’est au reportage que je veux me consacrer.
Quels sont tes projets à venir ?
Je suis étudiante en médecine (ou plutôt en devenir). Si le destin me le permet, j’aimerais associer la médecine avec la photographie. Mes 2 années d’immersion à la préparation au concours m’ont changée, mon identité s’est renforcée. Je ne ressens plus l’envie de me tourner vers la mise en scène. J’aimerais plutôt représenter le corps humain en tant que tel : faire un zoom sur chaque partie du corps pour montrer la singularité d’un visage, d’une attitude, rentrer dans l’intimité de la personne à travers un regard. En fait être aussi précise que des planches anatomiques.
Parallèlement, le milieu urbain reste ma plus grande source d’inspiration. J’aimerais par la photographie y graver son architecture, ses habitants, son ambiance, et pouvoir devenir le reporter que j’ai toujours rêvé d’être.