Découvrez la deuxième partie du carnet de route de Zak Beauvois, parti pour un road trip islandais les 10 premiers jours de janvier 2018. Aurores boréales, icebergs, plage de sable noire et tempête de neige, l’Islande n’a pas laissé insensible le jeune photographe voyageur, qui en est revenu avec des dizaines de superbes clichés.
« Pour m’accompagner dans cette aventure, mon frère de route, le photographe Jonathan Bertin, le vidéaste Baptiste Cornu et Charles Lopez lui aussi photographe. Une belle équipe de joyeux bouffeurs de route. Une vraie osmose s’est créée entre nous alors que les kilomètres défilent. Nous roulions la journée et la nuit sans réel but mais avec une direction plus ou moins définie. La liberté que l’on prône en road trip c’est celle de se dire, « quand on veut, on s’arrête ». Dès qu’un lieu ou une atmosphère nous plaisait nous nous arrêtions pour la vivre et la photographier, parfois nous prenions des chemins de terres enneigés ou des rivières gelées pour aller explorer un peu plus loin. Nous voulions laisser un maximum de place à l’imprévu. »
« Le cinquième jour, nous nous rendons à Diamonds Beach, un rendez-vous inévitable pour tout voyageur en Islande. Une plage parsemée de petits icebergs aux couleurs bleu turquoise, un lieu unique presque idyllique malgré le vent glacé ce jour-là.
Nous travaillons beaucoup à l’argentique. Nous utilisons principalement le solide FM2 où nous vissons des focales fixes de type 35mm f/1.4 ou f/2. »
« Après avoir contourné les grands glaciers, la route n°1 nous emmène vers le Nord, loin de la côte Est. Nous avançons doucement sur des chemins couverts de glace, pendant que le ciel laisse tomber ses doux flocons. Un réel plaisir à photographier ces paysages, la pureté du blanc. Tout est là, il faut juste attendre le bon moment et appuyer sur le déclencheur. »
« Nous avons passé la nuit sur les bords du fjord Eyjafödur, près de ma ville coup de cœur, Akureryi où j’ai pu marcher pour la première fois sur la mer autour des voilier emprisonnés dans la glace. Une drôle de sensation, moi qui suis plutôt habitué aux eaux chaudes des Caraïbes. Après un bon repas local et un repos bien mérité nous reprenons la route cette fois-ci vers les Fjords de l’Ouest. »
« Les derniers jours sont orageux et pluvieux dans l’Ouest. Nous essayons de profiter tant bien que mal de ces derniers instants mais les fortes pluies mêlées au vent violent nous gâchent quelque peu la fin du périple, une météo assez typique en janvier dans l’ouest de l’île.
Malgré ce climat contraignant nous continuons d’arpenter les falaises et les chemins encore enneigés. Au-dessus de nous le tonnerre de Thor raisonne dans le ciel, comme pour nous prouver encore une dernière fois la grandeur de ces lieux avant que nous les quittions. »