Rencontre avec Stéphane Kossmann, photographe qui partage son temps entre New-York et la France où il couvre depuis de nombreuses années le tapis rouge de Cannes pour des magazines et des marques prestigieuses en réalisant, sans les faire poser, des clichés en noir et blanc de comédiens et de metteurs en scène. Découvrez son univers à travers différentes époques et projets d’une carrière hors du commun.
Il utilise toujours le même type d’appareil, avec une large ouverture et sans flash. Sa technique délicate lui permet de faire ressortir la beauté profonde des artistes. Influencé par les grands noms de la photographie et de la peinture, notamment Albert Watson, Rembrandt et Mark Rothko, il joue avec la lumière, les lignes et les courbes du corps. Son style particulier et sa capacité à saisir avec discernement le moment décisif, l’expression et l’émotion singulières de son sujet, lui ont valu une réputation internationale ainsi que plusieurs expositions.
Stéphane, comment la photographie est-elle devenue une évidence pour vous ?
Mon père était passionné de photographie. J’ai eu un appareil photo très tôt dans les mains.
Quel matériel utilisez-vous ? Pour quel usage ?
J’utilise deux boîtiers Nikon pour le quotidien et des vieux boîtiers moyens format pour certains projets.
Que ce soit sur les tapis rouges ou dans les rues, les gens sont au centre de votre travail, qu’est-ce qui vous fascine tant dans l’humain ?
Ce qui me fascine au-delà du physique, c’est la beauté de l’instant et surtout, la rencontre. On voit toujours les mêmes photos du tapis rouge : les stars qui posent face à l’objectif et le tapis derrière. Je voulais saisir l’humanité des acteurs, leur visage et leurs yeux.
Comment parvenez-vous à capter les regards ?
Le regard dans la camera ne m’interesse pas vraiment. Pour moi c’est une photo d’identité, surtout sur un tapis rouge. Si c’est une commande, c’est bien sur différent.
Pourquoi est-ce important pour vous d’avoir une trace physique de vos œuvres ?
Laisser une trace c’est, je crois, le désir de chaque artiste. Si il n’y a pas de trace, il n’y a pas d’œuvre.
Pourquoi avoir décidé de capturer les moments des ‘red carpet’ en noir et blanc ?
Sincèrement, une image en couleur sur un tapis rouge, à Cannes ou ailleurs, c’est pour moi, une photo-souvenir. Un témoignage de l’événement.
Quelle photo pourrait être votre Mona Lisa ?
Certainement la montée des marches d’Isabelle Adjaini pour le film La Reine Margot en 1990.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur « les nuits photographiques » de Pierrevert ?
C’est un festival que j’ai crée en 2009, avec des amis qui est basé sur le partage, sur les rencontres entre jeunes photographes débutants et photographes reconnus. Qualité et convivialité, sont notre devise. Pour en savoir plus sur cet événement qui se déroule chaque année dans les Alpes-de-Haute-Provence, cliquez-ici.
Quels sont vos futurs projets ?
La création d’un festival photo au Maroc, et la production de mon troisième livre sur Cannes.
Retrouvez le travail de Stéphane Kossmann sur son site internet : www.stephanekossmann.com
A peut-être vous rencontrer à PERTUIS, Porte du Luberon, un de ces jours de Mai ? …
Bien à vous,
Gilbert SOULET (11-1939)