Découverte jeune talent : les univers de Flora Metayer

Après un premier épisode « Découverte jeune talent » consacré au photographe Thibault Copleux que nous vous avions présenté en 2016, Nikon souhaite faire les présentations avec une jeune et talentueuse photographe aux univers multiples, Flora Metayer âgée de 23 ans seulement mais déjà confirmée sur Instagram. Rencontre.

Pourriez-vous présenter votre parcours en quelques mots ?

J’ai eu la chance qu’on m’emmène très tôt dans des musées et des expositions, ce qui m’a permis de développer rapidement un fort attrait pour l’art en général. J’ai commencé par faire de la musique pendant une dizaine d’années pour ensuite me tourner vers la photographie. Cette dernière a toujours été présente mais je me suis vraiment redécouvert une passion il y a deux ans. J’évolue depuis un an comme photographe indépendante.

Vous dîtes que votre œil travaille constamment, comment fonctionnez-vous exactement ?

J’ai toujours été curieuse et très observatrice. Cela m’a permis au fil des années, de développer la faculté d’être constamment à l’affut de ce qui se passe autour de moi. Mais depuis que j’ai commencé la photo, je suis encore plus attentive à tous les petits détails que constituent le monde qui nous entoure. J’ai l’impression que je suis toujours à la recherche d’une photo à faire même quand je n’ai pas mon appareil. C’est un bon entrainement au quotidien qui me permet d’être en éveil et de travailler instinctivement lors de mes séances photo.

Vous travaillez plusieurs thématiques au quotidien, quelle est celle qui vous plait particulièrement ?

J’aime travailler plusieurs thèmes et séries simultanément. Cela me permet de varier selon mes envies, mais surtout de progresser dans chacun de ces univers. J’essaye ensuite de croiser ces séries, de les assembler, tout en recherchant une homogénéité. Je suis toujours avide d’expérimenter une nouvelle thématique qui se présente à moi afin d’acquérir une certaine polyvalence.

Vous souhaitez continuer à vous perfectionner sur ces spécialités ou tester de nouveaux univers ?

Je pense qu’il y a toujours matière à se perfectionner quelque soit le domaine. J’aime le fait d’avoir la possibilité de faire des photos d’un concert ou d’un artiste un jour, et le lendemain me balader dans les rues de Paris à la recherche d’un portrait ou d’une architecture insolite à capturer. Mon but premier est de maintenir cette liberté de pouvoir photographier ce qui me plait. J’ai également comme envie de tester la vidéo prochainement car c’est un univers qui m’attire de plus en plus.

Quelles sont vos inspirations ?

Deux ans auparavant, j’aurai sans doute cité de grands noms de la photographie car j’ai commencé par faire des photos en noir et blanc uniquement, inspirée par ces photographes d’époque dont j’étais allée voir les expositions si souvent. Maintenant, je pense que je suis plutôt influencée par tout ce que je vois au quotidien que ce soit sur internet, dans les musées, les films, la musique, les livres… Nous avons aujourd’hui la chance d’avoir un accès à la culture relativement aisé, j’essaye d’en profiter au maximum.

Vous êtes particulièrement active sur Instagram, est-ce indispensable aujourd’hui selon vous ?

C’est un bon moyen de se faire un réseau, et de progresser. Instagram m’a permis de me faire connaître et m’apporte de nombreuses opportunités.  Toutefois, il est nécessaire d’être vigilant car c’est une plateforme où nous sommes assaillis d’images et donc à terme, le risque d’être dans la reproduction est très présent, limitant alors l’esprit créatif. Jusqu’à maintenant, je pense avoir résisté à ce piège.

Est-ce plus compliqué de s’imposer dans ce domaine particulièrement masculin ?

La notoriété est souvent masculine, quel que soit le milieu (cuisine, politique…) et c’est d’ailleurs une vraie question sociétale. Néanmoins, je n’ai jamais eu le sentiment qu’être une femme soit un frein dans ce domaine pour faire valoir mes compétences. Je ne me suis jamais dis que cela serait compliqué et j’essaye de le voir plutôt comme étant une force ou un moyen supplémentaire de me démarquer.

Quel matériel utilisez-vous ? Et naturellement pourquoi ?

J’ai commencé par utiliser un Nikon D3200 puis je suis rapidement passée sur un D7200. Je suis en période de transition mais j’aimerai me tourner vers le Nikon D850. En terme de focale j’ai trois basiques dont je ne me sépare jamais: un grand angle, un 35mm et un 85mm, possédant tous de grandes ouvertures.

Quels sont vos projets pour les prochains mois ?

En plus de mes engagements quotidiens dans le domaine de la musique et de la mode notamment, je vais consacrer du temps à des voyages. Je pars à Hong Kong et à Madagascar dans les prochaines semaines. J’espère programmer d’autres séjours rapidement car je pense que ces expériences vont m’apporter énormément d’inspiration et de nouvelles perspectives. Je commence aussi à réfléchir à une nouvelle série qui serait de représenter Paris par arrondissement en suivant 3 thématiques, ce qui mènera je l’espère, à une exposition fin 2018.

Pour finir, quels sont les autres profils que vous nous recommanderiez de suivre ?

Je trouve le travail de @benjaminhardman très poétique. Cela m’a permis de découvrir l’Islande d’une façon différente. C’est un pays où je rêve d’aller. Dans une thématique un peu plus urbaine, @trashhand est un photographe que j’admire énormément et qui m’a toujours inspirée. J’aime beaucoup l’univers de l’américain @rawfile qui me fait penser penser au travail de Lee Jeffries avec notamment des portraits de rue très saisissants. Et pour finir, mon coup de cœur du moment est @jasonjko qui mélange plusieurs univers à la perfection et qui nous fait cadeau en particulier de vues aériennes à couper le souffle.

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