Emilie Zangarelli est photographe indépendante et formatrice, spécialisée dans la photographie de grossesse et la photographie aquatique. Elle nous confie ses inspirations, sa vision de la photographie ou encore le déroulé de ses séances de shooting. Plongez dans les coulisses de son métier !
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis photographe et formatrice, spécialiste dans la prise de vue de studio grossesse et naissance. Je pratique également la photographie aquatique dont j’apprécie la technicité. J’aime la polyvalence du métier de photographe indépendant. Impossible de s’ennuyer, j’aime relever les défis des différents shootings ou projets qui s’offrent à moi.
Quel parcours vous a amené à devenir photographe ?
J’ai d’abord été professeure des écoles pendant 10 ans à l’éducation nationale. J’ai fait une reconversion professionnelle après la naissance de mon premier enfant. A sa naissance, je souhaitais faire de belles photos de mon bébé, on m’a offert un boitier Nikon D5300. J’ai alors eu une révélation, ma passion pour la photographie de portrait était lancée. Quelques années plus tard, j’ai ouvert un studio de photographie basé près de Paris dans lequel je reçois mes clients qui sont des particuliers ou des stagiaires pour des ateliers que je crée.
Comment décririez-vous votre travail, votre style photographique ?
Je fais de la photographie sociale dans un style portrait photographique qui tend vers la photographie de mode. J’axe mon travail en recherchant l’élégance dans la simplicité. Je veux révéler la beauté à travers l’émotion, sublimer mes modèles tout en montrant qui ils sont. L’harmonie des couleurs, le choix des tenues et autres accessoires sont essentiels pour moi dans mes images.
Quelles sont vos différentes inspirations ?
J’admire le travail de différents photographes qui ont des univers assez éloignés les uns des autres : Peter Lindbergh pour l’authenticité de ses photos, Lola Mélani pour la mise en valeur du corps de la femme, Kathleen Vegara qui créer des ambiances colorées avec des bébés ou encore Little white Photography pour sa simplicité. J’aime aussi suivre le travail de photographes français comme Félicia Sisco pour son travail en lumière naturelle, Jérôme Morin pour sa créativité, Félix Barjou qui travaille au flash avec des gélatines, Julien Laurent-Georges pour ses photos prises sur le vif en reportage mariage. Ils sont tous dans le partage de leur connaissance et pour certains formateurs sur Empara.fr dont je fais aussi partie du catalogue de formation.
Quel matériel Nikon utilisez-vous ?
J’utilise deux boitiers Nikon : le D750 pour les images aquatiques avec un objectif Nikon grand angle 28mm 1.4. J’ai aussi un boîtier Nikon D800 pour les portraits en studio. Je l’utilise le plus souvent avec mon objectif Nikon 85 mm 1.8 que j’ai acquis dès mes débuts et qui ne me quitte jamais.
Parmi les séances photos que vous proposez, on retrouve la photographie aquatique. Pourriez-vous nous en dire plus sur le déroulé d’une séance de shooting ?
Les images aquatiques ont une résonance plus forte auprès du grand public du fait de la poésie qu’elles dégagent. Mais il faut dépasser plusieurs difficultés avant de réussir ses photographies underwater. Le fait de devoir m’adapter au milieu et de trouver des solutions a été un moteur pour moi qui aime relever des défis.
Tout d’abord, le milieu aquatique en lui-même est à appréhender par le photographe d’un point de vue des capacités physiques. Il est nécessaire d’être parfaitement à l’aise en immersion. Je dois pouvoir me déplacer par exemple au fond d’un bassin, juste avec mes jambes puisque je tiens mon appareil avec les mains. Je suis en apnée pour pouvoir échanger avec mon modèle et donner des indications rapides à chaque remontée pour l’aider à améliorer la position. Impossible de communiquer ensemble une fois sous la surface. En studio je peux diriger le sujet, lui donner des conseils de positionnement. Il faut tout de même une certaine aisance corporelle du client pour obtenir une image percutante. C’est un aspect assez délicat, la plupart du temps les clients n’imaginent pas à quel point sous l’eau ils vont perdre leurs repères.
Ensuite, il y a l’aspect purement technique à maîtriser : en lumière naturelle l’intensité lumineuse est altérée selon la transparence de l’eau. La distance avec le sujet est donc à prendre en compte pour réussir à conserver les couleurs qui vont se dégrader plus ou moins selon le phénomène de l’absorption sélective. Pour comprendre tout cela il faut aimer les sciences dont la physique.
Une fois toutes ces difficultés dépassées l’image obtenue aura un impact percutant et une audience de par l’émotion et la rareté de ces images.
Avez-vous des projets qui vous attendent dans les prochains mois ? Ou bien des objectifs à atteindre ?
Il y a mon livre “Sublimer la femme enceinte” aux éditions Eyrolles dans la collection “Ma séance photo” qui va sortir prochainement.
J’ai pour projet d’agrandir mon studio et son équipe, c’est ambitieux mais ça me tient vraiment à cœur de concrétiser cette envie. J’aimerai également enrichir ma chaîne YouTube avec des vidéos de tutos sur la retouche de mes portraits en studio et en aquatiques. Via les réseaux sociaux je reçois souvent ce genre de demande de la part d’autres photographes.
Le partage avec les autres photographes est une valeur importante pour moi et donne encore plus de sens à ma reconversion professionnelle. Je poursuis quelque part ma vocation première d’enseigner aux autres.
Superbe travail, tout en douceur .Bravo
Féerique ! Merci.
Bonjour
Avez-vous un enregistrement en replay des conférences effectuées au salon de la photo comme c’est le cas pour canon . Etant bloquée par le Covid cette année je n’ai pu assister au salon .merci
Jocelyne