Alors que la France était en deuil après la disparition de Johnny Hallyday, Elodie Le Gall, était photographe officielle à l’édition 39 des Transmusicales de Rennes; puis plus récemment au festival Mythos. Elle revient sur ses prises de vues marquantes des événements, l’enjeu était de transcrire l’esprit et l’énergie de l’instant.
Quel a été votre parcours ?
Photographe autodidacte, je suis photographe résidente dans plusieurs salles de concert à Rennes depuis 2013.
Quelle est votre relation à Nikon ?
En 2009, j’achète mon premier boitier selon les conseils d’un ami, c’était un Nikon D3000 qui m’a suivi pendant 8 ans. Ensuite en 2013, j’ai eu la chance d’être sélectionnée au Nikon Music Festival qui offrait l’opportunité à des photographes amateurs de couvrir le festival des Vieilles Charrues avec des professionnels de la photographie de scène. A cette période, je ne faisais peu (ou pas) de photos de concerts.
Que retenir de ces différents concerts ?
Le rôle d’un photographe dit de festival, est de réaliser un maximum d’images. Les images peuvent être réutilisées pour la communication du festival et/ou pour les artistes, dans le cadre d’un article de presse ou/et la promotion. Notons que dans les faits, c’est rare. Il faut que la captation fige l’expression des artistes, de l’ambiance du moment.
Sur le terrain, ce sont beaucoup de concerts en quelques jours et très souvent des scènes qui jouent en même temps. Il faut être rapide dans la prise de vues et être pertinent quant au choix de l’objectif. Je retiens aussi la frustration de ne pas être partout (ou alors pas assez longtemps).
Pourquoi devenir photographe ?
Le plus souvent, les photographes sont autorisés à prendre des photos sur les trois premières chansons à la demande de l’artiste (et/ou plus exotique la 4 et 7), cette règle accroit la difficulté. Il faut être « bon » dans le temps imparti, dans l’énergie du morceau et bien souvent se satisfaire d’une lumière parfois rouge puis bleue. La meilleure façon de sauver une photo potentiellement ratée à cause de l’éclairage est la technique du noir et blanc.
Ce qui est intéressant en tant que photographe officielle membre d’une équipe : c’est la pluralité des regards, là où certains préfèrent être en fond de salle avec un téléobjectif, d’autres tentent le devant de scène sans fosse pour des détails subtils. Notons que le post-traitement intervient aussi dans la diversité des clichés, en plus du choix du matériel. Le plus excitant et moteur dans le rôle d’un photographe de festival est d’essayer d’être constant malgré les conditions.
Quel matériel avez-vous utilisé ?
Cette année j’ai utilisé un Nikon D750 (pour l’édition précédente, j’ai utilisé un D3000). J’ai pu apprécier les qualités du D750, comme la gestion de la lumière et le fait qu’il monte en iso sans bruit. Il s’avère être aussi très bon en mode « rafale ».
Je travaille en focale fixe depuis plusieurs années favorisant les portraits en « close up » à la différence d’une focale variable qui permet de réaliser aussi des vue d’ensemble. Les photos de l’articles ont été prise avec les objectifs suivants (histoire de bien casser mes habitudes) : AF-S NIKKOR 80-400mm f/4.5-5.6 G ED VR , AF-S NIKKOR 28mm f/1.4E ED et AF-S NIKKOR 24–70mm f/2.8E ED VR.
Et maintenant quels sont vos projets ?
Je cherche à suivre un groupe en tournée, faire des photos comme les moments avant/après la scène. J’aimerai envisager la captation d’instants dit volés, dans une ambiance intimiste. L’idée serait d’être intégrée comme une énième personne de l’équipe. Partir sur les routes, bouger de villes en villes, c’est un projet qui m’excite assez.
Chouette article et bravo pour le travail d’Elodie.