« Paradis du Pacifique, la Nouvelle Calédonie ne reste pour beaucoup qu’un rêve. Sur un territoire grand comme 16 fois la Martinique et avec moins de 300.000 habitants, elle enregistre une densité très faible (14 habitants au km2 contre 340 en Martinique). À peine 110 000 personnes visiteurs par an ! Ce sont ces chiffres qui nous ont, entre autres, motivés à nous y rendre. Nous voulions être isolés et pouvoir profiter de tels lieux paradisiaques loin des foules. Le nom seul suffit à évoquer évasion et aventure aux antipodes.
Le Nikon D750 toujours au cou car l’émerveillement commence dès l’avion. Cette France du bout du monde se mérite certes, et c’est après une vingtaine d’heures de vol, le 14-24mm visé sur le boitier, que nous immortaliseront par le hublot les premières esquisses d’une île qui regorge de 1001 merveilles. Rien de mieux qu’un grand angle pour obtenir ce type de cadrage. »
« La Nouvelle Calédonie a tout. Une biodiversité riche, une végétation qu’on ne peut même plus se contenter de déclarer luxuriante, tant elle est exubérante. D’ailleurs peu de territoires peuvent se targuer d’avoir un taux d’endémisme de plus de 75% ! Nous n’avions jamais vu cette nuance de vert dans d’autres forêts du monde, il est si intense qu’il captive le regard. On y trouve des grandes fougères arborescentes millénaires, et puis comment ne pas tomber sous le charme de ses majestueux pins colonnaires ? Des arbres poussant toute en longueur et pouvant atteindre 50 mètres de hauteur. Ils dansent dans le ciel et offrent une composition intéressante pour les photos, Elisa au pied de ces géants semble toute petite, une bonne manière de montrer l’immensité en photo. »
« La Nouvelle Calédonie abrite également quelques unes des plus belles plages du monde, notamment à Ouvéa, la petite perle des îles Loyauté que l’on décrit d’ailleurs à juste titre comme l’île la plus proche du Paradis Là bas, on peut fouler du sable blanc et fin comme de la farine sur une plage longue de 24km où on ne rencontrera quelques heureux touristes et un seul hôtel. Il y a également la fameuse Île des Pins et sa piscine naturelle. De quoi se régaler en photo si on est fan d’eau turquoise et cristalline, le filtre polarisant n’est absolument pas nécessaire ici. »
« La Nouvelle Calédonie est protégée par une barrière de corail avec des lagons classés au Patrimoine de l’Humanité. C’est du ciel en ULM que l’on prend conscience de leur beauté et grandeur. Notre regard se noie dans la profondeur du trou bleu, lieu dit tabou pour les Kanaks. Nous avons même pu faire ôter la porte du petit avion pour éviter les reflets avec la vitre, un vrai bonheur pour les photographes. Mode rafale activé et une vitesse élevée pour éviter les flous de bougé… car on ne le ressent pas forcement mais l’ULM avance vite. »
« La Nouvelle Calédonie c’est encore le désormais célèbre Coeur de Voh, dessiné naturellement dans la mangrove au fil des années. On ne trouve plus les mots pour décrire nos émotions en survolant ce mystère de la nature. Nous étions chacun dans un avion reliés par radio, très pratique pour communiquer, et puis c’est comme cela que j’ai réussi à avoir l’ULM d’Elisa en tout petit en dessous de nous ! Il permet de se rendre compte de la taille du cœur végétal, impressionnant. »
« En Nouvelle Calédonie, on a retrouvé la beauté époustouflante des ciels étoilés d’Australie. Un spectacle magnifique ! C’est pourquoi il est bon d’avoir toujours un trépied dans le sac. On voyage avec un modèle assez petit et léger en fibre de carbone (1kg / 40 cm une fois plié), plus qu’à installer le Nikon D750 dessus, monter les ISO à 1250, ouvrir à f/2.8 et laisser poser 30 secondes… »
« Un autre soir où la lune était rayonnante en bord de mer, on s’est surpris à s’y méprendre en regardant les photos. Nuit ou jour…? Le doute était bien réel. En pose longue, la lune vient éclairer notre planète à la manière du Soleil, c’est pour cela que les étoiles sont moins présentes sur la photo. Pour obtenir un ciel étoilé, il faut supprimer au maximum les pollutions lumineuses, lune y compris. Il vaut donc mieux shooter à la nouvelle lune ou lorsqu’elle est couchée pour capturer le scintillement de la voie lactée… »
« La Nouvelle Calédonie est lointaine mais elle nous aura laissé une marque indélébile. Tous ses paysages uniques, bruts et si diversifiés. Le paradis pour les photographes amoureux de nature. »
Prolongez votre lecture avec la carte postale précèdente : « Splendeurs Jordaniennes »
mardi 22 août 2017
