A l’occasion du Vision Tour, Nikon a proposé aux visiteurs une exposition présentant 5 œuvres d’un artiste hors du commun, Jono Dry. Son travail sur l’œil a attiré l’attention de la marque qui l’a invité quelques jours en France pour exposer une série d’œuvres magnifiant la beauté de l’œil. Soyez particulièrement attentifs aux détails, votre vue pourrait vous jouer des tours.
Si vous pensez avoir vu des photographies, vous ne voyez peut-être pas si bien que vous le pensez. Trompés par l’ultra précision des dessins et pensant qu’il s’agissait de photographies, Nikon a fait jouer les visiteurs en leur proposant ensuite de découvrir le travail de l’artiste.
Interview de Jono Dry
Pourquoi et quand avez-vous choisi de travailler sur des œuvres hyperréalistes réalisées simplement au crayon ?
L’hyperréalisme est un art très exigent. C’est si difficile d’obtenir l’effet le plus réaliste possible qu’il faut constamment repousser ses limites. C’est certainement l’une des raisons qui m’a poussé à explorer davantage cet art graphique. Lorsque j’étais enfant l’outil le plus simple et le plus disponible était le crayon. Depuis j’utilise le graphite pour mes œuvres et ça reste toujours stimulant car je veux continuer d’apprendre à travailler avec le crayon pour repousser les limites de l’hyperréalisme.
Parlez-nous un peu de votre travail.
Je travaille sur des œuvres hyperréalistes et quelquefois surréalistes. Les gens pensent souvent que ce sont des photographies et ne voient pas le dessin. Du coup, ils peuvent même s’en détourner rapidement. Ils se disent simplement « c’est une photo sympa », ils ne font pas attention aux détails et ne voient pas que tout est réalisé au crayon.
Et comment réagissent-ils lorsqu’ils s’en aperçoivent ?
Ils sont souvent très surpris. Généralement, ils me font confiance lorsque je leur dis que ce sont des dessins. Quelquefois, j’essaie de glisser un détail intéressant dans le tableau comme la spirale de Fibonacci ou bien une discrète plume dans un cil. Cela devient alors une œuvre surréaliste qui s’éloigne de l’hyperréalisme et offre une chance de deviner que ce n’est pas une photographie.
Comment avez-vous apprécié cette expérience avec Nikon Verres Optiques ?
J’ai trouvé qu’il était vraiment intéressant de voir les réactions des gens vis-à-vis des tableaux. C’était incroyable. L’œil est un thème universel. Il est la porte d’entrée vers l’âme, où se trouve l’identité de chaque personne. Malgré cela, on s’aperçoit qu’on ne regarde pas le détail des choses. On reste souvent sur notre première impression, faisant trop confiance à ce qu’on voit au premier regard. Je crois que les gens projettent leur vision de la réalité à travers ce qu’ils pensent voir et passent à côté de ce qu’il y a vraiment devant eux.
Comment expliquez-vous cela ?
C’est très facile de perdre de vue les plus petits détails quand tout va aussi vite. Je crois sincèrement que beaucoup de personnes sont emportées par leur rythme de vie. Tout va tellement vite avec les nouvelles technologies que c’est difficile de pouvoir ralentir et apprécier le détail des choses. Je pense vraiment que les gens se concentrent de moins en moins sur le monde qui les entoure. Cette expérience est une métaphore de ce qui se passe dans notre société.
Retrouvez le travail de l’artiste Jono Dry sur son site internet : www.jonodryart.com
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