L’appel du Canada était là, la grandeur de ses espaces nous faisait rêver depuis longtemps ! C’est avec beaucoup d’images en tête de forêts et de lacs que nous sommes partis à la découverte du Québec pour commencer notre voyage. Une province grande comme trois fois la France ! Et avec une majorité de sa superficie recouverte d’immenses bois et de lacs majestueux. Juste le bonheur pour nous deux !
On revient à peine de deux semaines coupées du monde, à la pourvoirie du Rapide-Sept dans l’Abitibi-Tesmiscamingue, une des régions du Québec. Un lieu magique, avec chalets en bois rond, un lac regorgeant de bons poissons et des forêts tout autour, la carte postale québécoise en quelques sortes ! De quoi ravir notre Nikon D750… Venez, on vous emmène sur le lac Decelles.
Vivre avec le lac, on l’a bien compris, sera notre mode de vie pour les 15 prochains jours, et on y a vite pris goût… chaque sortie ne se ressemblait pas, c’est ça la magie de Dame Nature! En canoe-kayak on avait de quoi explorer. Avec des journées chaudes et des nuits fraîches la brume faisait son apparition le matin au lever du soleil… Je partais avec un sac étanche pour protéger le D750 et mes 2 optiques, pas trop de risque de se retourner au vue du miroir que formait le lac. La lumière, la brume, l’ambiance dans la forêt, rien n’est jamais pareil.
Je joue avec le 70-200mm pour me rapprocher d’Elisa qui s’éloigne se laissant attirer par la fumée de l’eau. Je garde bien toujours l’horizon droit dans le viseur. Le soleil pointe son nez, le miroir est parfait, on aurait presque envie de marcher dessus.
Le soleil poursuit son ascension, la brume s’efface petit à petit, mais au loin on aperçoit une crique encore à l’ombre… on se rapproche, je sors l’objectif 14-24mm pour capter une plus grande partie du paysage, et lac se remet à fumer au contact des premiers rayons , magique !
Le miroir peut se produire à plusieurs moment de la journée, cela dépend des vents. Mais les instants les plus propices sont tout de même tôt le matin et en fin de journée, ici presque tous les soirs, le vent tombait vers 19h, il etait donc l’heure de prendre le kayak.
Par temps gris, c’est le vert profond des sapins qui donne toute la tonalité à l’image. Il suffit de placer un sujet pour rendre la grandeur au paysage et avec le 14-24mm le tour est joué.
Si le vent a soufflé fort cette journée là, il s’essoufle peu à peu passé 19h… La sortie en kayak s’impose. Avec Elisa, on part à la recherche du Castor, nous avons trouvé sa maison, c’est ce tas de bois que vous voyez sur les 2 images. Des constructions ultra solides, il parait qu’il faut un sacré bout de temps pour parvenir à démonter un nid de castor.
Le 70-200mm était prêt mais l’animal fut très discret… On l’a aperçu une fois au loin, puis est réapparu vers son nid pour donner un grand coup de queue à la surface de l’eau, tellement rapide que je n’ai pas eu le temps de viser, juste de sursauter et quasi de me retourner ! C’est un animal très territorial. On s’en est allé pour le laisser tranquille, mais nous avons ramené de belles images du reflet du lac et un bon souvenir.
Dernier jour, on embarque dans la chaloupe d’un pêcheur, il nous propose d’aller plus loin sur le lac de 200km2, c’est qu’on ne pouvait pas tout ramer ! Le ciel présageait un joli coucher de soleil. L’eau se calme, on arrête le moteur, le bateau s’immobilise au milieu de ce géant miroir pendant que le soleil commence sa chute. Elisa s’assoie à l’avant, et profite de ce moment de contemplation. Les nuages se mêlent à la partie, on se retrouve face au soleil, je la rejoins avec le 14mm, je me pose et je déclenche…
On est de retour à la pourvoirie, le soleil a passé l’horizon et le ciel se teinte de rose, la brise vient casser le miroir jusqu’à la parfait. Pas le temps d’aller chercher le trépied, je trouve un rocher stable, je pose mon boitier avec le grand angle, iso 100, F/22, 5 secondes… et je rends presque le reflet au lac.
On avait vraiment pris goût et plaisir à nos escapades sur les eaux changeantes du lac Decelles. C’est avec des centaines et des centaines de clichés et autant de bons souvenirs qu’on est rentré sur Montréal.
Récit par Elisa & Max (BestJobers)