L’Est canadien est connu pour ses étés indiens exceptionnels, les forêts à perte de vue changent de couleurs pour le plus grand plaisir des voyageurs. Les paysages changent alors de visage, offrant un patchwork divin dans les tons jaunes, orangés et surtout rouge grâce aux érables. Nous en avions rêvé et nous y sommes allés !
Si la majorité des Français part au Québec, nous avons décidé d’explorer sa province voisine non moins spectaculaire, l’Ontario et on a pas été déçu, même plutôt agréablement surpris par la beauté de ces contrées en automne. Récit de notre chasse à la feuille colorée, le Nikon D750 en poche.
L’automne est une saison que j’apprécie tout particulièrement en tant que photographe. Toutes ces couleurs donnent du relief aux paysages, parfois un peu plats et monotones en été lorsque tout est vert éclatant par exemple. L’automne, c’est une tout autre dimension qui s’offre à mon appareil photo. “L’automne, c’est le dernier sourire de l’année”, comme le disait très justement le poète américain William Cullent Bryant.
Durant notre semaine de road trip dans l’Ontario, toutes les occasions étaient bonnes pour shooter. Mais c’est vrai que tôt le matin, quand les premiers rayons du soleil touchent la cime des arbres, c’est grandiose. On se rappelle particulièrement ce lever de soleil sur l’ile de Manitoulin. On s’était levé bien tôt pour être au moment idéal là haut sur ces falaises. Inoubliable et seuls au monde.
Pas de grande surprise si je vous dis qu’il faut aussi privilégier les dernieres heures de lumière de la journée. Les forêts s’embrasent, c’est un sacré spectacle. Photographier ces immensités de feuillus n’est pas une mince affaire. Si tout est magnifique à l’oeil nu, dans l’objectif le rendu est différent. Prendre de la hauteur est un bon conseil, car on s’est rendu compte que du dessus, le phénomène est encore plus époustouflant.
Chose relativement facile en Ontario, puisqu’il y avait pas mal de tour panoramique pour observer la faune et la flore à 360°, parfait ! Une balade en hélicoptère au dessus des chutes du Niagara m’a fait tourner la tête ! Quelques minutes en l’air, les célèbres cascades d’un coté mais aussi de beaux gros plans au 70-200mm à réaliser en route. Bien rester concentré.
Plus accessible, les randos. Toutes celles que nous avons faites durant notre voyage offraient des vues grandioses sur les forêts environnantes, comme celle du Granite ridge au parc de Killarney. 20 min pour monter, 1h pour s’extasier !
Nous prenons même le temps de poser le Nikon D750 sur un trepied afin d’immortaliser le moment avec une photo de nous 2. J’utilise la télécommande Nikon infrarouge ML-L3 pour pouvoir déclencher à distance, super simple pour l’activer, dans Menu / Prise de vue photo / Mode de télécommande (ML-L3), on peut choisir: déclenchement instantané ou 2 secondes (le temps de prendre la pose). Elle est compatible avec de nombreux reflex Nikon, dont le D750.
Pour notre photo clichée d’automne au Canada, il nous fallait la scène parfaite du lac miroir et de la forêt se réflétant dedans. Avec l’Ontario et sa région des grands lacs, on aurait pas pensé cela aussi délicat ! Et bien en effet, ça nous a donné du fil à retordre, car soit il y avait du vent et le lac était agité, soit les feuilles n’étaient pas encore colorées…
Heureusement, notre balade matinale en canoë sur le lac George à Killarney nous a comblé. J’ai pu alterner entre des photos au grand-angle (14-24mm) et au télé-zoom (70-200mm) pour avoir une plus grande variété d’images. Un moment magique, où l’on flottait dans un rêve, seuls dans cette nature sauvage.
Sur le chemin du retour, nous avons eu la chance de croiser un renard qui a pris la pose pour nous, avec sa robe orangé, il était en parfaite harmonie avec le décor. Mise au point sur son regard au 200mm, f/2,8, 1/320 sec, ISO 200, et hop il était dans la boite.
Histoire de varier les visuels, jouer avec des natures mortes ou se mettre en scène avec les photos peut également rendre très bien. Bref, on peut finalement se poser la question cruciale : quand dois je partir au Canada pour tomber dans la bonne saison ? Encore une fois ce n’est pas si évident, car ici aussi les saisons sont un peu déréglées… Cette année, tout le monde nous disait qu’il y avait du retard, à la mi octobre ça commençait à peine à certains endroits.
Selon nous, cette année avec une semaine de plus on aurait eu le meilleur des couleurs… (aux environs du 20 octobre). Il n’y a pas de science exacte et venir au Canada entre fin septembre et mi-octobre est une bonne solution pour profiter de ce spectacle offert par la Nature. Si vous avez d’autres conseils pour photographier l’automne, n’hésitez pas à le dire en commentaire.
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