Rencontre avec Patrick Galibert, photographe professionnel qui sillonne les routes du Sud de l’Afrique depuis plus de 10 ans pour rapporter des photographies spectaculaires des endroits les plus reculés. Il nous présente en 3 épisodes son dernier ouvrage intitulé « Africatracks » qui a pour vocation d’aider les amoureux de voyages et d’images à franchir le pas de la réalisation de tels périples.
Retrouvez le premier épisode de la série AfricaTracks avec Patrick Galibert en cliquant sur le lien suivant : AfricaTracks épisode 1.
Avez-vous rencontré des difficultés logistiques durant vos séjours ?
Depuis plus de vingt ans que je voyage en 4×4 dans différentes régions de la planète je n’ai pas rencontré de difficultés logistiques majeure. Je suis sûrement habitué aux aléas des voyages. Chaque épreuve est une expérience malgré tout enrichissante dont je m’accommode.
Vous semblez utiliser du matériel Nikon depuis de longues années, quel est votre rapport à la marque Nikon ? Quels sont pour vous les appareils emblématiques ? Un souvenir de votre éveil à la photographie ?
Comme évoqué précédemment depuis l’âge de 16 ans je suis Nikon ! Je n’ai plus mon premier FM mais j’ai conservé mes deux boîtiers F2. L’appareil emblématique de Nikon est pour moi le F2. Ils trônent dans une vitrine qui est dans mon studio, à côté d’un F et de mon dernier boîtier argentique le Nikon F4. J’ai toujours aimé la qualité des objectifs Nikkor.
Comment les innovations technologiques ont changé votre travail ?
Le passage de l’argentique au numérique a changé beaucoup de données dans le monde de la photographie. L’informatique a pris une place importante qu’il a fallu apprendre à maîtriser.
Les grains d’argent sont devenus des pixels et la course aux mégapixels est depuis ouverte. La technologie des capteurs ne cesse d’évoluer, mais le travail avec la lumière lui est le même, et heureusement. Je pense que l’image numérique a bien plus bouleversé les habitudes du grand public que des professionnels de l’image.
Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur la photo des Chutes Victoria en Zambie ?
Cette photo a été prise avec un Nikon D810 et un objectif 14/24mm f2,8 (exif : 14mm Iso :64 f:14 T :1/6s) équipé d’un filtre neutre dégradé de densité 0,9 (soit 3 diaphragmes de lumière en moins) ND 0,9 SE. Le SE indique que le filtre a un dégradé soft , idéal pour les grands-angles. L‘utilisation d’un filtre dégradé sur ce type de photo est de rattraper la différence de lumière entre le ciel et le reste de l’image qui est bien plus foncée. Réduire les contrastes de lumière à la prise de vue permet d’avoir un fichier Raw exploitable sans faire du bracketing.
Cette image est réalisée après le coucher du soleil, le temps d’exposition faible est suffisant pour avoir ce rendu moutonneux et continu de l’eau des chutes, autrement l’utilisation d’un filtre de densité Gris Neutre aurait été utile pour rallonger le temps d’exposition de l’image.
Rendez-vous prochainement pour le troisième et dernier épisode de cette série.