Retour sur 10 boitiers mythiques de la gamme d’appareils Nikon

Tuto

Le Nikon I, premier appareil photo de la marque fut lancé en 1948. Bientôt 70 ans d’expertise dans la fabrication des boitiers pour une entreprise qui fêtera son centenaire de création l’année prochaine. Après les objectifs mythiques de la gamme Nikkor, retour sur une sélection d’appareils qui ont marqué l’histoire de la photographie.

Boitiers Nikon SP Rangefinder

Nikon SP Rangefinder (1957)

Sorti en 1957, le Nikon SP Rangefinder constitue l’aboutissement de la marque en matière de recherche sur les boitiers télémétriques. 3 ans auparavant, Leitz a lancé le Leica M3. Mais le Nikon SP Rangefinder est considéré comme le nec plus ultra de l’époque. Le SP est doté d’un ensemble d’avancées technologiques jusqu’alors inédites : motorisable, très large gamme d’optiques, télémètre couplé, cellule adaptable. La production cessera en 1964, mais le modèle SP reste encore légendaire, notamment pour les grandes heures du photojournalisme. Seul le Leica M6, lancé en 1984, soit 25 ans plus tard, rivalisera en terme d’avancées technologiques en visée télémétriques. En 2005, Nikon proposera une réédition du boitier SP, tiré a seulement 2500 exemplaires.

Boitiers Nikon F

Nikon F (1959)

Peut-être l’un des boitiers les plus mythiques de Nikon, en partie pour avoir été mis en avant dans le film de Michelangelo Antonioni Blow Up (1966). Sorti en 1959, il dépasse en tout point la technologie SP précédente : motorisable, viseur & dos interchangeables, cellule externe TTL, entièrement modulaire. C’est le modèle précurseur d’une longue lignée de boitiers professionnels. Très vite plébiscité par les reporters de guerre grâce à sa robustesse, le Nikon F est aussi parfait en sport grâce aux téléobjectifs proposés avec la gamme F (la fameuse bayonnette F, qui permet la totale compatibilité des objectifs, fut d’ailleurs lancée avec le Nikon F). Il est encore utilisé en mode par sa souplesse et sa rapidité comparé au moyen-format. Il sera remplacé par le F2 en 1972, mais le Nikon F demeure encore un boitier culte pour les amateurs.

Boitiers Nikon FM2

Nikon FM2 (1982)

Le Nikon FM2 ou « l’immortel ». Sorti en 1982, il constitue encore aujourd’hui un boitier de choix pour les photographes amoureux de l’argentique. Entièrement manuel, petit format pour une solidité à toute épreuve. Le FM2 fut longtemps le partenaire privilégié des reporters des années 80. L’une des plus illustres photos de reportage, « The Afghan Girl », a été réalisée en 1985 par Steve McCurry avec un Nikon FM2 équipé d’un objectif Nikkor 105 mm f/2.5. Pouvant fonctionner sans pile (seule la cellule avait besoin d’être alimentée), la robustesse et la simplicité du FM2 en font le parfait appareil pour débuter son apprentissage de la photographie argentique.  La production a été stoppée en 1989. Il reste encore disponible sur le marché de l’occasion.

Boitiers Nikon FA

Nikon FA (1983)

Sorti en 1983, le Nikon FA fut le premier boitier réflex équipé de la mesure de lumière matricielle. Une révolution pour l’époque en ouvrant la voie aux modes de programmes optimisés grâce à un référentiel de scènes type. Un appareil innovant en tout point, tant par rapport aux modèles FM précédents que la concurrence. Il reçut en 1984 le « Camera Grand Prix » au Japon. Il fut réédité en 2013 dans une version Gold, à seulement 2000 exemplaires.

Boitiers Nikon F 801s avec Nikkor 35-105 mm f3.5

Nikon F801 (1988)

Premier des boitiers à franchir la barre des 1/8000ème de seconde (le record à l’époque). Le Nikon F801 a été l’un des grands succès commerciaux de la marque. A destination des professionnels ou des amateurs éclairés, le boitier était loué pour son ergonomie et ses capacités techniques : mesure matricielle 5 zones, un viseur encore référant aujourd’hui, excellente exposition. Le F801 fut produit de 1988 à 1992. Il fut remplacé par le F90, lequel offrait un obturateur et un Autofocus plus performant. Mais dans l’esprit de nombreux nikonistes, le F801 reste une référence en matière de réflex autofocus argentique.

Boitiers Nikon D1

Nikon D1 (1999)

Le Nikon D1, sorti en 1999, est le premier réflex numérique professionnel de l’histoire de Nikon. Evolution numérique du F5, il trouva directement preneur parmi les photographes professionnels, notamment pour le sport et les reportages de terrain grâce à un mode rafale de 4,5 images par seconde. Intégrant un capteur de 2,7 megapixels, acceptant toutes les optiques Nikon en monture F, vitesse d’exposition maximale de 1/16.000 sec, le D1 constitue la norme d’excellence sur laquelle toute la série D se base. Il sera décliné en février 2001 en 2 versions : D1H (orienté photo de sport avec une plage Iso de 200-1600) et D1X (plutôt studio avec un capteur montant à 5,3 mégapixels).

Boitiers Nikon F6 avec AF Nikkor 50mm 1.4 D

Nikon F6 (2004)

Commandé par l’armée américaine à l’origine, le F6 a bien failli ne jamais voir le jour alors que l’ère des boitiers numérique était lancée. Il est pourtant toujours en production. Il constitue le digne successeur du F5 qui avait fait les heures de gloire du photojournalisme dans les années 90. Le F6 propose ce qui se fait de mieux en matière de technologie Nikon à l’état pur : boitier tropicalisé désigné par Giorgetto Guigiaro (le fameux designer italien de voiture qui collabora avec Nikon a partir de la série F), AF Multi-CAM2000 sur 11 zones, mesure d’exposition exceptionnelle, obturateur haute précision… le Nikon F6 est tout simplement le réflex argentique ultime.

Boitiers Nikon D90 avec AFS Nikkor 18-105 mm

Nikon D90 (2008)

Le D90 fut lancé en 2008. Il appartient à la gamme des boitiers experts et apporte deux innovations en matière d’utilisation qui vont vite devenir la norme par la suite : la fonction Live View et la possibilité d’enregistrer des vidéos en format HD720 p à 24 images par seconde. Intégrant un capteur d’image CMOS au format DX de 12,3 millions de pixels, une sensibilité ISO comprise entre 200 et 3200, le D90 offrait une ergonomie hors-pair. Il devint l’un des plus grands succès commerciaux de Nikon.

Boitiers Nikon D700

Nikon D700 (2008)

Le D700, sorti lui aussi en 2008, est un intemporel, réputé pour sa solidité à toute épreuve. Réflex professionnel numérique doté d’un capteur plein format 24×36, il est le chaînon manquant entre le D3, réservé aux pro, et le D300 des amateurs chevronnés. Ultra robuste, le boitier composé en alliage de magnésium est entièrement tropicalisé pour faire face à tous les temps. Surtout, il monte à 6400 Iso sans sourciller pour offrir une qualité d’image incomparable. Compatible avec toutes les optiques DX, le D700 propose le système AF 51 points le plus performant par rapport à la concurrence. Seul le D750, sorti en 2014 soit plus de 6 ans après, sera le digne successeur du D700 dans le coeur des nikonistes.

Boitiers Nikon D3S avec AF Nikkor 85mm f1.8 D

Nikon D3S (2009)

Sorti en 2009, évolution du D3, le D3S est un véritable roc, capable de résister aux pires conditions. Il intègre d’ailleurs un antipoussière, technologie absente de son prédécesseur. Massif, le boitier nu pèse 1,4 kg… le D3S se mérite et offre une stabilité incomparable ! Doté d’un capteur CMOS 12,1 mégapixels FX, il est le premier réflex professionnel à dépasser la barre des 100 000 Iso (200 – 12 800 extensible à 102 400 avec le paramètre Hi-3). Photographier la nuit ? Aucun souci, le D3S saura capter la lumière que l’œil humain ne saurait déceler. Il intègre également le mode vidéo HD 720p, la fonction Live View et constitue le nec plus ultra de la technologie Nikon des années 2000.

Il est important de préciser que cette liste n’est pas exhaustive, nous vous invitons à nous dire quels sont vos boitiers préférés en commentaire ci-dessous pour partager votre expérience. Pour en savoir plus sur la gamme Nikon, rendez-vous sur nikon.fr 

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  1. faessel philippe dit :

    et le F2 dans tout ça ?

  2. JFRE dit :

    Manquent pour moi, en argentique, le mythique F2, le F3, solide et discret, le F4s fabuleux, et le presque parfait F5.

  3. DUROUMOIS dit :

    Bah , je ne retrouve pas le modèle de celui que j’avais en 1967 ou 1968 ou 1969 ..c’était un des plus cher à l’époque …on pouvait enlever le dessus pour visionner ! …Qui m’aide SVP ?

  4. bosca dit :

    bonjour, le d 200 et aussi un appareil extraordinaire,il na pas 24 millions de pixel mais fait de très belle photos

  5. jean louis dit :

    et le fm quand meme

  6. Gérard B dit :

    Il y a aussi le mythique FE qui manque à l’appel ?
    Un super boîtier ayant la possibilité d’être motorisé, avec adjonction de la poignée MD12 offrant ainsi des performances exceptionnelles pour l’époque, de 1978 avant la fin en 1983…!

  7. pallas dit :

    Excellent Site. Bravo!!!!
    Oui, il manque quelques appareils. Comme le D4/F4/F3/FE/FM3A….

  8. Jean Pierre VIAL dit :

    Je suis à la recherche d’un boitier argentique d’occasion de qualité.
    Que choisir entre un FA et un F2 ?
    Lequel a une qualité plus professionnelle ?

    Jean Pierre

  9. Bruno Chalifour dit :

    Bien entendu la liste n’est pas exhaustive et devrait comprendre le F3 qui a aussi introduit des innovations majeures (premier F électronique, le plus doux des armements de boitiers film jamais inventé) et le D3 qui a vraiment placé Nikon dans la course au plein-formats professionnels (je me sers encore du mien de temps en temps).

  10. Bruno Chalifour dit :

    J’ai oublié le F4, une autre franchement innovation, loin du F3.

  11. Phoebus dit :

    … comment se remettre de la disparition de ces bijoux

  12. Regnier dit :

    Moi, c’est le FM3a qui représente l’excellence ultime de la dernière génération des reflex argentique chez nikon. J’en possède un exemplaire et il est précieusement mis à l’abri comme une relique…le saint gral de la gamme FM.